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Alpes de Haute-Provence : J.Brès candidat et négociateur pour la droite au Département

POLITIQUE / Si la droite au sein du Conseil Départemental n’a aucune chance d’accéder à la présidence de l’institution, car minoritaire, elle compte bien jouer sa carte face à une gauche déchirée pour choisir un candidat unique à la succession de Gilbert Sauvan.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Et si la droite décidait de l’avenir de la présidence du Conseil Départemental des Alpes de Haute-Provence ? L’idée se fait de plus en plus précise. Si la droite est largement minoritaire au sein de l’Assemblée, le conseiller départemental (UDI) de Manosque, chef de groupe d’opposition et officiellement candidat à la présidence du Département, Jacques Brès, compte bien faire peser la voix de l’opposition dans la balance, face une majorité totalement déstructurée.

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La droite départementale à la rencontre des candidats de la majorité

Deux candidats à gauche sont aujourd’hui en lice pour accéder à la présidence du Conseil Départemental, un officiel, Claude Fiaert et un qui ne se déclare pas mais qui ne s’en cache plus, René Massette. Des candidats opposés mais qui ont un point commun : l’impossibilité de mettre tout le monde d’accord. Conclusion, chacun compte ses soutiens. Et à ce petit jeu comptable, aucun des deux candidats ne peut se prévaloir, à ce jour, d’avoir une large majorité acquise à sa cause lors du vote qui se tiendra ce vendredi 29 septembre. Et ça, la droite l'a bien compris. Alors elle consulte les candidats et prend des notes. Comme a pu le constater La Provence, ce dimanche à Manosque.

 

Autour de la table de gauche à droite : Robert Gay, René Massette et Jacques Brès. (Photo : T.Cohen/La Provence)

 

« On n’a rien à cacher, vous croyez vraiment que si on voulait faire cela en cachette, on ferait ça à la terrasse d’un café en plein cœur de Manosque ? » se défend, un brin irrité, Jacques Brès. « Nous avons également pris rendez-vous avec Claude Fiaert » insiste l’élu. Avant que la photo sorte dans la presse ? « Évidemment », insiste Jacques Brès. Ce que confirme l’intéressé.

Pas en cachette, mais pas non plus un acte public. Et pour cause, ce qui était jusqu’alors une supposition est aujourd’hui un fait avéré :  les candidats de la majorité n’ont d’autre choix que de savoir ce que fera l’opposition lors du vote. Et cela établit le fait que l’opposition compte bien prendre la balle au vol dans cette élection, afin de faire valoir ses futurs droits. Bref, un cas d’école politique au centre de la place publique.

Dans une version plus policée, Jacques Brès vous dira que le but « n’est pas de vendre au plus offrant » mais plutôt de savoir « quelle place compte laisser le prochain président à l’opposition au sein de l’hémicycle ? » Échaudé par le « peu de considération » laissée durant la présidence Sauvan, Jacques Brès souhaite dans l’avenir que la droite et le centre « soit entendue dans ses propositions. »

Alors quelle place pour la droite au sein de la future Assemblée ? René Massette reste très discret sur le sujet, et Claude Fiaert, qui n’a pas encore rencontré Jacques Brès, ne souhaite pas faire de commentaire à cette heure.