- Alpes de Haute-Provence -
Cette année, les Alpes de Haute-Provence ont connu un important risque de feux de forêts. En cause, les fortes chaleurs, le vent et le manque de pluie. Chaque jour durant l’été, la préfecture diffuse une carte des zones à risques en matière de feux de forêts. Le département est découpé en six zones, avec toutes un niveau d’alerte qui peut aller de faible à exceptionnel, une échelle de 1 à 6. Et cette année, les niveaux 4 et 5, soit « sévère » et « très sévère », étaient très souvent déclenchés. Une alerte établie par Météo France au profit de la Direction générale de la Sécurité Civile.
Une méthode canadienne
Deux fois par jour, le matin et le soir, une carte est donc publiée. Elle indique le risque de feux de forêts sur les Alpes de Haute-Provence. Un risque qui peut être faible à exceptionnel, selon un calcul en provenance du Canada et utilisé par la cellule feux de forêts à Météo France. « On utilise des indices qui ont été mis en place par des Canadiens. C’est la méthode IFM, lorsque la sécheresse est faible à modérée. Mais le caractère méditerrané de la végétation, sur une grande partie de la zone, n’est pas bien modélisé par la méthode canadienne. Donc quand la sécheresse devient très forte à extrême, on utilise une méthode spécifique », explique Florence Vaysse basée à Marseille, près du centre zonal de défense SUD.
D’autant que cette année, la sécheresse est particulièrement importante sur les Alpes de Haute-Provence. « Les paramètres météo qui sont pris en compte pour élaborer le risque météorologique, ce sont des paramètres basiques : le vent qui est très important pour la propagation, la température, le bilan des précipitions et aussi le paramètre hydrométrie de l’air qui est très important pour l’éclosion des feux et le niveau de propagation. »