Alpes de Haute-Provence : l’ancien sénateur Fernand Tardy s’est éteint à l'âge de 96 ans

POLITIQUE / Ancien conseiller général de Digne-Ouest, sénateur des Alpes-de-Haute-Provence et maire de Thoard, l’élu socialiste est décédé ce mardi 4 avril.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Celui qui fut le chef de la Résistance dans le secteur de Thoard s’en est allé ce mardi 4 avril, emporté par un AVC. Ingénieur horticole de profession, Fernand Tardy était une figure du PS dans le département, qui aura œuvré pour lancer, dans leurs carrières respectives, les députés Jean-Louis Bianco, François Massot ainsi que le sénateur Jean-Yves Roux.


Fernand Tardy lors de son élection au Sénat.
 

Né le 14 juin 1919, officier au 20ème Bataillon de chasseurs alpins, il entre dans la Résistance en 1942 durant la Seconde Guerre Mondiale où il avait dirigé le mouvement de Digne, avant de s’installer dans le pays dignois. Vient alors l’engagement politique sur la commune de Thoard, dont il fut maire entre 1956 et 1990. De 1976 à 1994, il sera élu Conseiller général sur le canton de Digne-Ouest, avant d’être élu au Sénat en 1980, et ce jusqu’en 1998.

En 1990, il écrira également un ouvrage consacré à un petit groupe de maquisards ayant élu domicile dans le village de Thoard, « Bonsoir, petite princesse bleue ».

« C’était un ami », Jean-Louis Bianco :

Un parcours de résistant, sur lequel  « il était resté très discret au-delà de ses écrits », nous confie Jean-Louis Bianco, aujourd’hui président de l'Observatoire de la laïcité, pour qui François Tardy a « beaucoup compté ».

Que doivent retenir les socialistes de son parcours politique ?

Quel souvenir a marqué votre rencontre ?

 

Parmi les premières réactions au décès de Fernand Tardy, Gilbert Sauvan, député (PS), président du Conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence. « C’est avec une profonde tristesse que je viens d’apprendre le décès de Fernand Tardy, ancien sénateur, conseiller général de Digne-ouest et maire de Thoard. Aujourd’hui, nous pleurons la disparition d’un homme de conviction, un homme au grand cœur, une « figure » comme on dit, quelqu’un qui a marqué ce département. Sa disparition provoque une vive émotion et nous sommes tous profondément affectés ».

Jean-Yves Roux, sénateur (PS), se dit profondément « tristesse ». « Notre département vient de perdre l’un de ses élus les plus emblématiques mais surtout l’un de ses plus ardents défenseurs. Durant 38 ans de vie d’élu, il n’a eu de cesse de consacrer son temps, son énergie à améliorer la vie de ses concitoyens. J’ai eu la chance de l’accompagner dans ses débuts de sénateur.C’était un homme intègre, humble et fidèle. Il a fait partie de ces hommes d’exception, de bonne volonté, des humanistes, qui n’ont jamais eu peur de relever les manches, même dans l’adversité et qui ont donné tout son sens au mot engagement, tout son sens au mandat d’élu, tout son sens aux valeurs de notre République et à sa devise liberté, égalité, fraternité. »

Daniel Spagnou, maire (LR) de Sisteron, ancien député des Alpes de Haute-Provence : « La disparition de Fernand Tardy suscite en moi une grande tristesse. La droiture et la fidélité ont caractérisé cet homme de combat. Ancré à gauche par conviction, il savait aussi être à l’écoute des autres et ses 18 années consécutives en tant que Sénateur ont fait de lui une personnalité politique majeure de notre département. Je n’oublie pas non plus le Résistant qu’il a été et le regard bienveillant et déterminant qu’il a porté sur la création de l’abattoir de Sisteron, en venant défendre avec moi ce dossier  devant le ministre de l’Agriculture de l’époque. »