- Alpes de Haute-Provence -

Alors que les élections législatives, qui auront lieu les 11 et 18 juin, sont dans tous les esprits, le PCF veut survivre, en tentant une union de la gauche avec le Front de Gauche dans les Alpes de Haute-Provence. Divisé sur son soutien à Jean-Luc Mélenchon et malmené par « La France Insoumise » pour les législatives, le Parti communiste tente de constituer les prémisses de ce qui pourrait être une plateforme commune de toutes les gauches.

Mais pour l’heure ni EELV et encore moins le PS n’ont rejoint le navire territorial, probablement encore dans l’expectative d'une alliance des gauches entre le socialiste Benoît Hamon et le chef de file de « La France Insoumise » pour le scrutin présidentiel … aujourd’hui loin d’être signé.

« Nous ne voulons pas nous résigner à une gauche désunie alors que l’extrême droite est aux portes du pouvoir, suivie de près par les libéraux de la droite et d’ « En Marche ». Il nous faut à tout prix éviter ce désastre et faire gagner la gauche », a exhorté Gérard Esmiol, lors de sa présentation de candidature.

Un ticket Esmiol / Vailhen-Meyzonnat dans la première

Historiquement acquise au Parti Socialiste, cette circonscription encore tenue par Gilbert Sauvan, et défendue lors de cette campagne par la candidate PS Delphine Bagarry, et dont l’issue à droite reste encore incertaine, voit aujourd’hui un nouveau binôme se lancer dans la course aux voix. Un binôme porté par Gérard Esmiol, actuel maire adjoint de Digne-les-Bains, délégué à la solidarité à la santé et à la politique de la ville et conseiller communautaire « Alpes Provence Agglo » à la politique de la ville et au CLSPD, dont la suppléante désignée est Laurence Vailhen-Meyzonnat, Conseillère Municipale des Mées.

« Nous voulons intensifier les discussions avec nos partenaires jusqu’à conclure ensemble un pacte de majorité. » G.Esmiol

« La Gauche que nous voulons c’est celle qui s’est battue contre la Loi travail »

Dans les prémisses de son programme, Gérard Esmiol annonce vouloir tirer un trait sur les décisions prises lors du quinquennat Hollande, citant ainsi vouloir mettre en mouvement une gauche qui sera « contre le projet de déchéance de nationalité, qui se bat pour l’avenir des services publics, qui veut lutter contre la finance en luttant contre l’évasion fiscale, en remettant en cause le Traité budgétaire européen et le Plan d’investissement financé par la BCE qui servirait à la lutte contre l’exclusion et la pauvreté. »

Le candidat PCF/ FdG qui annonce vouloir « élire en mai un président de gauche, et en juin une majorité de députés de gauche, qui appliqueront une politique de rupture avec l’austérité ; des femmes et des hommes qui lutteront pour l’universalité des droits, pour l’égalité professionnelle femmes-hommes. »

Réconcilier deux gauches qui se sont tournées le dos depuis plusieurs années … La route sera encore longue, à moins que les accords nationaux s’accélèrent entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélanchon. Et si accord il y a, il sera alors l’heure d’ouvrir un autre débat départemental : qui avalera la plus grosse couleuvre?…