-Alpes de Haute-Provence-
Ou comment perdre en crédibilité pour une simple affaire de noms, présumés soutiens de campagne pour les législatives. C’est aujourd’hui l’affaire qui secoue la candidature à l’investiture Les Républicains sur la 1ère circonscription des Alpes de Haute-Provence de Bruno Bourjac. En effet depuis que celui-ci a rendu publics les noms de ses soutiens, certains disparaissent de la liste et d’autres démentent avoir rejoint le candidat dans sa campagne. Des démentis qui surgissent sur les réseaux sociaux et pas toujours identifiables.
Mais à la suite de son passage, ce lundi sur Alpes 1, et à la réaffirmation de la part du candidat du soutien de deux personnalités, le maire de Moustiers Sainte-Maire, Patricia Brun et le maire d’Aiglun, Daniel Jugy, le vent a tourné.
« La vérité je vais vous la donner nue et crue »
Mais une autre vérité vient contredire aujourd’hui le candidat. Bruno Bourjac, interrogé sur cette question liée à ses soutiens, s’est présenté sûr de son fait. Première déclaration du candidat « le maire de Moustiers, Patricia Brun m’a donné son soutien, je l’affirme et je le réaffirme. »
Sauf que dans un courrier, Patricia Brun nous précise le contraire : « cela fait plusieurs fois que mon nom apparaît en qualité de soutien pour un candidat pour les législatives. Je tiens à ce que l'on cesse de me mêler à des combats par lesquels je ne suis nullement concernée. » Ajoutant à cela, qu’une photo prise en compagnie de Bruno Bourjac n’a pas de valeur de soutien.
Deuxième déclaration : « le maire d’Aiglun, Daniel Jugy, est un ami, ce mail - qui est en fait un SMS. Ndlr- mis en avant sur les réseaux sociaux est un faux et vous aurez la confirmation de M. Jugy quand vous l’interrogerez. » Invités à en prendre confirmation auprès de l’intéressé, nous avons appelé le maire d’Aiglun qui nous confirme deux éléments. « Le SMS est authentique, c’est bien moi qui l’ai envoyé », nous affirme l’élu. D’autre part, en matière de soutien, Daniel Jugy soutiendra bien Bruno Bourjac, « si et seulement si, Magalie Surle n’est pas investie à nouveau par la commission, et que Bruno Bourjac est investi à sa place. Mais pour l’heure je soutiens Magalie, qui est une amie et une élue de valeur. »
Riche en citations lors de son passage sur Alpes 1, Bruno Bourjac se voit renvoyé à une pensée de Protagoras : « ce que l'homme appelle vérité, c'est toujours sa vérité, c'est-à-dire l'aspect sous lequel les choses lui apparaissent. »
