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Alpes de Haute-Provence : législatives, S.Ginet conforté, M.Surle désavouée

POLITIQUE / Après les Hautes-Alpes, c’est au tour des Alpes de Haute-Provence d’entériner les candidatures à l’investiture pour les législatives de juin prochain. Et c’est une confirmation pour le président de Les Républicains dans le département, sur la 2ème circonscription, alors que sur la première, l’UDI pourrait remporter la mise.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Le conseil national de Les Républicains a validé la liste de ses candidats aux législatives de juin 2017. Présidée par Jean-François Lamour, la Commission Nationale d’Investiture (CNI) du parti entame la dernière ligne droite de ses travaux et met tout le monde en ordre de marche pour l’après présidentielle, avec à la sortie définitive des candidats investis par le parti.

 

Sébastien Ginet, conforté dans sa position de candidat pour son parti

Dans les Alpes de Haute-Provence, le mot d’ordre aura été « tout sauf Sébastien Ginet ». Le président, très largement élu dans le département, aura fait face à toutes sortes d’attaques et de candidatures plus ou moins folkloriques. Avec un avantage de poids depuis le début de cette fronde, aucun accord entre les candidats à une nouvelle investiture afin de faire bloc. Et des candidats sans vrai programme et sans ancrage sur le territoire.

Seule la candidature de Jean-Claude Castel, maire (LR) de Corbière et conseiller départemental d’opposition, aura tenu la barre haute.

Mais c’est clairement une nouvelle victoire pour Sébastien Ginet, face à des oppositions dans sa propre famille politique, avec à l’issue l’espoir de voir la droite se reconstruire ? Pas si sûr. Jean-Claude Castel, déjà candidat aux législatives de 2012, pourrait jouer les troubles fête au risque de se voir exclu de son parti et décider de se lancer sans le soutien de Les Républicains. « Si Sébastien Ginet est maintenu, c’est probable que j’y aille seul », déclarait-il sur Alpes 1, avant l’annonce officielle de la CNI de ce jour. Et pour tordre le coup tout de suite à d’éventuelles rumeurs d’accord avec le FN, l’élu nous confirme également qu’il ne s’alliera pas avec le Parti frontiste, s’il est exclu de son parti.

Alors, c’est maintenant à la droite départementale de démontrer sa capacité à s’unir et ainsi éviter le bis repetita des sénatoriales. Ou repartir en ordre fractionné façon puzzle, face au sortant, le député-maire de Forcalquier, Christophe Castaner, avançant vers une défaite quasiment annoncée. Mais en sont-ils capables ? Il est l’heure d’ouvrir un grand examen de conscience…

 

La première circonscription « réservée »

Une circonscription réservée signifie que, suite aux accords de la CNI, l’UDI se voit la possibilité de proposer un(e) candidat(e) dans cette circonscription avec le soutien de Les Républicains pour les législatives de juin prochain.

Ainsi, de son côté, Magalie Surle, investie en juin 2016, aura donc fait les frais des accords nationaux entre Les Républicains et l’UDI. Écartée à cette heure de la campagne, cette nouvelle pourrait représenter un soulagement personnel pour une candidate, choisie dans l’urgence, et loin des batailles politiques de partis et qui ne s’était d’ailleurs pas lancée dans la campagne.

Mais Sébastien Ginet souhaite pour autant « tout faire pour que lors des prochains accords, les partis de droite et du centre revoient leur copie et choisissent le maire de Colmars. » Manière d’annoncer qu’il ne soutiendra pas celui qui depuis des semaines tente de remporter la mise sur cette circonscription, Bruno Bourjac, qui face à cette annonce doit encore décider de la suite à apporter à sa campagne avec son équipe.

Une annonce qui en dit également long sur les rapports entre la droite et le centre dans le département, puisqu’il n’est donc pas automatique dans l’esprit de Sébastien Ginet, que l’UDI sera fatalement porteur de cette candidature.

Alors qui au centre ? Clotilde Berki, conseillère départementale (UDI) de Manosque-3, déjà investie par son parti, comme indiqué sur le site de l’UDI ? Michel Vittenet, maire (UDI) d’Oraison, « dans les starting block pour la campagne », selon ses proches ? Ou encore la présidente du parti Joëlle Tébar qui ne « s’interdit rien » ? Une seule conclusion à cette heure, au centre les discussions, seront elles aussi fournies dans les jours à venir.

 

Quoi qu’il en soit , Sébastien Ginet en appelle à l’union. Écoutez sa première réaction sur Alpes 1 :

Quel risque pour des candidatures dissidentes ?