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Alpes de Haute-Provence : une simulation d’intrusion terroriste au collège de Sainte-Tulle

SÉCURITÉ / Un exercice qui a mobilisé une centaine de gendarmes, six policiers, 40 sapeurs-pompiers, mais aussi une quarantaine de personnels du collège.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Des hélicoptères et des gyrophares de pompiers autour du Collège Pierre Girardot de Sainte-Tulle ce jeudi après-midi. Un exercice attentat était organisé, pour simuler une intrusion terroriste. En effet, des circulaires interministérielles des 25 novembre et 22 décembre 2015 précisent les mesures de sécurité à mettre en œuvre dans les écoles et établissements scolaires. 

 

Le scénario

15h21, l’intrusion débute. Deux hommes pénètrent et quelques minutes plus tard, sur le site du collège, un autre homme et une femme. 15h26, l’alerte est donnée. 15h40, c’est au tour du recteur d’académie d’informer toutes les écoles du département, cinq minutes plus tard un ordre de confinement est envoyé aux établissements scolaires, car en cas d’attentat il s’agit d’organiser le confinement de tous les établissements pour éviter un sur-attentat.

Un exercice qui avait été préparé et expliqué aux 441 collégiens de Sainte-Tulle pour éviter tous traumatismes. Un accompagnement psychologique a également été mis en place. « Mon rôle me conduisait à entrer en contact avec les autorités. De ce fait, je ne suis pas resté dans mon bureau. Malgré les agresseurs, armés, il fallait que je puisse fuir pour me mettre à la disposition des autorités et donner les consignes : les salles occupées, le nombre d’élèves en classe, ceux dehors… », explique sur Alpes 1 Christophe Tromel, principal du collège.

Un périmètre de sécurité est mis en place, les badauds sont tenus à distance. Un exercice qui mobilise une centaine de gendarmes, six policiers, 40 sapeurs-pompiers, mais aussi une quarantaine de personnels du collège. Au total, près de 200 personnes entrent en jeu.

 

Le but étant de tester les capacités de réaction des différents services 

« Chaque membre des forces de l’ordre, comme des forces de secours doit savoir que quand on intervient il faut que nous sachions qu’on a en face des personnes déterminées à faire le plus grand nombre de victimes. Il faut que nos forces de l’ordre interviennent selon une doctrine. On doit neutraliser les auteurs, sauver les personnes et veiller à ce qu’il n’y ait pas de sur-attentat contre les forces de l’ordre ou de secours », commente Bernard Guérin, préfet des Alpes de Haute-Provence. Å noter qu'un premier retour d’expérience a eu lieu, à chaud, quelques heures après l’exercice. Un second sera organisé dans trois semaines.

 

 

Le reportage d'Aurore Vallauri :