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Alpes de Haute-Provence : 100 ans après la naissance industrielle de Saint-Auban

INDUSTRIE / Une cérémonie, ce lundi, pour célébrer le début de l'histoire industrielle de Saint-Auban, en 1916.

 

- Hautes-Alpes –

 

Le 18 juillet 1916, les trois premières tonnes de chlorure de chaux sortaient de l’usine de Saint-Auban. Ce 18 juillet 2016, on fête les 100 ans du début de l’histoire industrielle de ce site chimique. Une association, Les 100 ans de Saint-Auban, s’est créée en janvier dernier. Elle appelle au rassemblement à 16h ce lundi, devant l’usine.

Un site à l’histoire florissante, mais aussi marqué par le combat contre l’amiante, ou encore par le déclin industriel. « Pendant les années de guerre, ils avaient besoin de gaz et ils avaient trouvé le site de Saint-Auban approprié, parce qu’il était éloigné de tout », raconte René Villard de l’association, salarié de l’usine pendant 40 ans. Une usine de chlore à ses débuts, notamment pour faire du gaz moutarde pour la guerre.

 

Une usine à l’histoire en plusieurs chapitres

« C’est une longue histoire industrielle. Après la guerre, ça a continué. C’est un site qui a pris de l’ampleur. On a eu l’apogée dans les années 70, où il y avait 2.500 salariés. » Puis le déclin industriel a touché la France, sans épargner Château-Arnoux-Saint-Auban. « Il n’y a plus que 280 salariés répartis sur deux sites, Kem One et Arkéma », regrette René Villard. Un ex-salarié qui s’est battu de nombreuses années pour la sauvegardes des emplois, ou encore pour la reconnaissance du préjudice d’anxiété, pour les salariés ayant travaillé dans un univers fait d’amiante.

 

Une fierté

Des combats tout au long de sa carrière, car René Villard est engagé au sein de sa société. Une usine qu’il juge importante à défendre, vitale pour le territoire. « On garde une certaine fierté d’avoir travailler dans cette usine. C’est clair. On a tous quelque chose qui fait qu’on s’est beaucoup battu pour cette usine. »

L’association, Les 100 ans de Saint-Auban, qui organisera un colloque sur l’avenir industriel de la ville, le 7 octobre prochain.

 

René Villard, ex-salarié :