- Alpes de Haute-Provence -
Fin juin, la Commission Nationale d’Investiture de Les Républicains avait validé ses choix quant aux investitures à apporter dans les départements en vue des élections législatives de 2017. Et depuis, pas une semaine ne passe sans que soit remises en question ces mêmes investitures un peu partout en France et bien sûr, dans les Alpes du Sud. Ainsi, dans la 1ère cicrconscription des Alpes de Haute-Provence, le choix s’est porté sur Magalie Surle, à la défaveur de Bruno Bourjac. Un choix laissant sur le côté la candidature d’un homme qui depuis le début de sa campagne n’aura eu de cesse de mettre en avant sa détermination, quitte à bousculer un parti auquel il vient juste d’adhérer, à travers des déclarations parfois fracassantes.
« Je suis un Républicain non pas décidant, mais un Républicain décidé ».
Réunis ce week-end, ses proches et soutiens auront fait pencher la balance dans le sens du maintien de sa candidature, avec des arguments déjà très largement relayés : « je me maintiens car je considère que la décision de la CNI n’a rien de définitive, et tout peut changer en novembre lors du vote des primaires. » S’appuyant sur les déclarations de candidats comme François Fillon et Alain Juppé, promettant s’ils étaient élus en novembre, de remettre en question les choix de la commission. Quelque peu opportuniste dans le choix des déclarations à retenir, puisque le candidat que soutient Bruno Bourjac pour la primaire est Bruno Le Maire.
Ce dernier de son côté n’aura remis en question qu’une candidature, celle de Patrick Balkany, sorti entre-temps du jeu sous la pression de sa famille politique. Qu’à cela ne tienne, le candidat compte sur « l’ambiance générale », qui va dans le sens de la remise en question des choix de la CNI. « Jusqu’en novembre, je reste un candidat Les Républicains, ensuite nous verrons », ajoute le candidat, laissant planer l’idée qu’il pourrait, quelle que soit l’issue de la primaire, aller jusqu’au bout.
Un jusqu’au boutisme qui commence à lasser au sein du parti. « Si Mr Bourjac croit qu’on peut arriver comme ça dans un parti, en tirant à boulet rouge tout en remettant en question les statuts, sans n’avoir jamais prouvé quoi que ce soit, il se trompe », nous confie un cadre de Les Républicains.