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Alpes de Haute-Provence : disparition M.Rocard, « il a été mon engagement en politique», C.Castaner

POLITIQUE / Rocardien depuis son engagement en politique dans les années 80, le député-maire PS de Forcalquier perd son « mentor ».

 

- Alpes de Haute-Provence -

Michel Rocard est décédé ce samedi à 18 heures à l'âge de 85 ans. Il aurait fêté ses 86 ans en août prochain. L'ancien Premier ministre de François Mitterrand de mai 1988 à 1991 est mort à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

 

 

« Il représente pour moi la vérité et l’exigence »

Ne parlant pas encore de son « mentor » au passé, c’est d’abord avec émotion que le fidèle rocardien, le député-maire (PS) de Forcalquier, Christophe Castaner apprend et vit cette annonce comme lorsqu’on apprend la disparition d’un proche. Puis le député remonte le fil de ses années d’engagement à gauche, dans les années 80, quand « les socialistes étaient cons de maltraiter Michel Rocard (…) à la grande époque de François Mitterrand, le parti socialiste essayait de le mettre en minorité (…) moi j’aimais cette parole libre, cet esprit libre. »

 

« La vérité et l’exigence, l’exigence de la vérité. »

« Il portait une part d’utopie, sans accepter la fatalité, il voulait faire changer les lignes et en même temps avoir une ambition réaliste », décrit Christophe Castaner, rappelant également qu’il fut le père du RMI, de couverture maladie universelle pour tous. « Il était celui qui avait compris que l’économie passait par les entreprises, ce que la gauche a mis 30 ans à comprendre », poursuit encore le député.

 

Une gauche française, qui à ses yeux était « la plus rétrograde d'Europe »

Porte-étendard de la gauche réformiste et européen convaincu, Michel Rocard avait défendu la loi El Khomri, aujourd’hui symbole du point de rupture entre le gouvernement et les Français. Plus loin, dans un entretien donné la semaine dernière au magazine Le Point, il fustigeait une gauche française, qui à ses yeux était « la plus rétrograde d'Europe ».

Un point de vue que partage et défend Christophe Castaner.  « Au fond à travers ses mots il attendait que de la gauche soit plus ambitieuse en réformant plus (…) j’ai eu l’occasion de le dire souvent à Jean-Marc Ayrault ou au Président de la République, il faut assumer d’être des socio-démocrates ». Définissant la sociale-démocratie comme une ligne qui «  dialogue et échange mais qui sait trancher (…) on a mis trop de temps à assumer cela et on en paye le prix aujourd’hui. »

 

Christophe Castaner au micro d’Alpes 1 :