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Alpes de Haute-Provence : la CGT dit non au regroupement entre les hôpitaux de Manosque et Digne

SANTÉ / Il s’agit d’un nouveau dispositif prévu par la loi de modernisation du système de santé, et dont la mise en place doit se faire à partir du 1er juillet 2016, la GHT dans les Alpes de Haute-Provence remporte l’opposition de la CGT.

 

- Alpes de Haute-Provence -

Les  Groupements Hospitaliers de Territoires (GHT) dans les Alpes de Haute-Provence, ou le dossier qui n’en finit plus de plomber les rapports entre politiques, directions hospitalières (voir les précédents articles ici et ),  et aujourd’hui syndicale. En effet la CGT santé 04, syndicat majoritaire des établissements hospitaliers des Alpes de Haute-Provence, dénonce le rapprochement entre les hôpitaux de Manosque et Digne et une loi santé comme étant « un outil au service d’une politique d’austérité. »

 

La loi santé et les GHT 

Il s’agit d’un nouveau dispositif prévu par la loi de modernisation du système de santé, et dont la mise en place doit se faire à partir du 1er juillet 2016. Le but ? Garantir à tous les patients un meilleur accès aux soins, en renforçant la coopération entre hôpitaux publics, autour d'un projet médical. La Ministre de la Santé, Marisol Touraine, avait rappelé fin mars que tous les établissements, quels que soient leur taille et leur positionnement dans l'offre de soins, joueront un rôle majeur dans la création de Groupement Hospitalier de Territoire (GHT). Simple - ou presque - dans les faits, beaucoup moins dans les actes. Voici pour la théorie. Une théorie largement contestée par la CGT santé 04.

Ainsi Cédric Volait, porte-parole CGT, dénonce sur Alpes 1 une loi qui irait « vers l’inversion de la hiérarchie des soins avec cette loi . Les soins ne seraient plus faits pour s’adapter aux patients mais pour s’adapter aux exigences techno financières. » Pour la CGT, la mise en place de GHT à terme « fragilise les hôpitaux avec des fermetures de services. Quasiment partout où il y a eu fusion d’hôpitaux le résultat n’est pas à la hauteur ». Preuve par l’exemple pour Cédric Volait, « quand l’hôpital de Pertuis a fusionné avec celui d’Aix-en-Provence, il a été dépecé de ses moyens. La fusion des hôpitaux de Sisteron et Gap promettait mont et merveille, résultat : si on veut aller à la maternité ou aux urgences en heure de pointe, il faut faire 50 km pour avoir accès à ces soins. »

 

Une GHT qui concerne l’ensemble des Hôpitaux des Alpes de Haute-Provence

Car si on parle souvent de Manosque et Digne, c’est bien l’ensemble des centres hospitaliers du territoire (Castellane, Seyne-les-Alpes, Riez, Barcelonnette, Forcalquier, Banon et les Mées) qui seront impactés par cette mesure. Des hôpitaux qui n’auraient pas eu leurs mots à dire selon le syndicat. Dénonçant enfin un projet « fait dans l’urgence et mal ficelé », le syndicat constate « une marche forcée » qui induit « des mobilités contraintes des personnelles. »

Promettant des mouvements sociaux, le syndicat a également rencontré l’un des défenseurs de ce projet, le député-maire (PS) de Forcalquier, Christophe Castaner. Cédric Volait rapporte sur Alpes 1 que lors de cette rencontre le député a reconnu que « sur le papier le projet partait d’une bonne intention tout en reconnaissant que ces dernières  années, beaucoup de projets partaient de bonne intention mais qu’à l’heure de la concrétisation les résultats n’étaient pas à la hauteur. » Certifiant de faire remonter à la Ministre de la santé les procurations du syndicat.

 

Cédric Volait, porte parole de la CGT santé dans les Alpes de Haute-Provence :