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Alpes de Haute-Provence : G.De Valckenaere démissionne de toutes ses fonctions d’élu de Digne-les-Bains

POLITIQUE / Élu sur la liste du Rassemblement Bleu Marine sur la ville de Digne-les-Bains, en 2014, Gilles De Valckenaere ne supporte pas l’acte d’allégeance à Christian Estrosi porté par la tête de liste de son groupe et démissionne de ses fonctions.

 

-Alpes de Haute-Provence-

Élu sur la liste du Rassemblement Bleu Marine au côté de Marie-Anne Baudoui-Maurel lors de la campagne de 2014 à Digne-les-Bains, dans le groupe « les Dignois d’Abord », Gilles De Valckenaere décide aujourd’hui de claquer la porte en démissionnant de tous ses mandats d’élu à la ville préfecture. Se définissant dans l’avenir comme un « électron libre », ne souhaitant « plus s’engager dans aucun parti », considérant qu’il n’existe « que très peu de différences entre eux dans leur fonctionnement pyramidal, de plus en plus éloigné des aspirations citoyennes. »

 

« Ni système, ni extrêmes, ni idées mais coucouche panier »

L’histoire d’un transfert de parti qui ne passe pas. Retour deux ans en arrière : Mars 2014, Marie-Anne Baudoui-Maurel est investie par le Front National pour être tête de liste du Rassemblement Bleu Marine pour les municipale de Digne-les-Bains, emportant sur sa liste Gilles De Valckenaere. Mais sept mois plus tard, les déclarations de Jean-Marie Le Pen sur « l’épisode de la fournée », signe la fin du mariage entre les élus dignois et le parti Frontiste.

Deux mois plus tard, Marie-Anne Baudoui-Maurel rejoint le parti de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France (DLF), et est investie pour se  présenter en tête de liste départementale pour les élections régionales. Un choix politique que n’aura pas suivi cette fois Gilles De Valckenaere, plus convaincu par les idées de la Ligue du Sud. Nommé trésorier du mouvement, il est par la suite investi pour les élections départementales sur le canton de Digne 1.

L’épilogue de cette aventure politique est donc conclu ce jeudi 19 mai 2016, l’élu dignois annonce sa démission considérant « ne plus se retrouver dans la gestion du groupe ». Une gestion sous la houlette d’une Marie-Anne Baudoui-Maurel qui a décidé de siéger pour Debout la France au sein de la Conférence Régionale Consultative. « Une assemblée destinée à servir Christian Estrosi, à tel point que le discours inaugural  de Noël Chuisano, responsable Debout la France PACA, n’est qu’un acte de pure allégeance grossièrement déguisé ». Reprenant le slogan du parti de Nicolas Dupont-Aignan « ni système, ni extrêmes », Gilles De Valckenaere y accole « ni idées, mais coucouche panier ».  

 

« Debout La France en PACA est devenu une succursale des Républicains »

« J’attendais avec impatience, un discours d'introduction censé montrer publiquement la différence entre DLF et Les Républicains (…) raté ». Au lieu de cela l’élu considère avoir assisté à « un discours qui nous fait penser que DLF est devenu une succursale des Républicains, faute de leader charismatique, un club de faire valoir du Président Estrosi ».

Un acte d’allégeance à Christian Estrosi auquel souscrirait donc Marie-Anne Baudoui-Maurel en acceptant de siéger au sein de la Conférence Régionale, et  que ne cautionne pas l’élu dignois, « notre engagement au sein des Dignois d’Abord étant tout de même assez éloigné des aspirations Estrosiennes ».