Alpes de Haute-Provence : Absentéisme hôpital de Manosque, « c’est une erreur de saisi du service DRH »

SANTÉ / Non, l’hôpital de Manosque n’est pas celui qui compte le plus d’absentéisme en France déclare la CGT, et invoque une erreur de saisie, consécutive au « turn-over important autant en termes de direction ».

 

-Alpes de Haute-Provence-

Alors qu’une enquête réalisée par Hospi Diag, relayée par Alpes 1 ce mercredi, faisait état d’un taux d'absentéisme de 39,7 jours par agent et par an (jours d’absence par agent pour maladies ordinaires, longues maladies, accidents du travail et de trajet, maladies professionnelles), à l’hôpital de Manosque, le syndicat CGT apporte des précisions, et parle d’une erreur de comptage.

 

« Une erreur commise par le service DRH dans la saisie des données »

Pour le syndicat CGT, majoritaire au sein de l’établissement de Manosque, l’étude est erronée du fait d’un « turn-over important autant en termes de direction (5 DRH en 5 ans) que de personnels administratifs, ne permettant pas une stabilité de la gestion des ressources humaines », ayant comme conséquences une « erreur commise par le service DRH dans la saisie des données, pour lequel nous dénonçons ».

Ainsi, l’hôpital n’est plus l’établissement au plus fort taux d’absentéisme de France, avec 10,9%, atteignant les 40 jours par an, mais le plus fort taux des Alpes du Sud avec 8%, soit entre 29 et 30 jours d’arrêts par an et par agent.

 

 

« La vraie question de fond est celle des politiques de santé menées depuis plusieurs années »

Pour la CGT, « il est temps de changer radicalement de politique de santé en remettant au coeur les réels besoins de la population, et qui passe aussi par une réelle reconnaissance des personnels de santé ». Un réquisitoire avec au centre du viseur, la ministre de la Santé, Marisol Touraine et « ses bras armés que sont les ARS ne font que mettre en place une politique industrielle de la santé, et en même temps avec des résultats catastrophiques ».

Pour le syndicat « toutes leurs mesures n’ont rien emmené au rééquilibrage des comptes de la Sécurité sociale et de la santé en général (…) ce n’est pas en tapant sur les structures publiques de santé, et en stigmatisant les personnels que la situation s’améliorera…c’est tout l’inverse qui se produit ».