Alpes de Haute-Provence : les victimes de l’amiante devant le tribunal de Digne

JUSTICE / Plus de 250 personnes, de sept associations de défense des victimes de l'amiante en région PACA, étaient rassemblées devant le tribunal de Digne-les-Bains ce mardi matin.

 

- Alpes de Haute-Provence -

Plus de 250 personnes, de sept associations de défense des victimes de l'amiante en région PACA, rassemblées devant le tribunal de Digne-les-Bains ce mardi matin. Objectif : soutenir les dossiers de 12 d'entre-eux à l'audience du TASS, le Tribunal des Affaires de Sécurité Sociale, sur le problème de reconnaissance de maladies professionnelles à cause de l'amiante.

Selon le CAPER 04, le Comité Amiante Prévenir et Réparer, depuis la création de l'association en 2000, on déplore 80 décès dans le département. "Arkéma, lorsqu’ils nous disent qu’ils ne savaient pas qu’il y avait de l’amiante, c’est un scandale", regrette sur Alpes 1 René Villard, président du CAPER 04. "Par rapport à l’État, je suis scandalisé qu’à un moment donné on n’ait pas trouvé une solution pour que le problème de l’amiante soit réglé une bonne fois pour toute et qu’une Cour d’Appel, selon où elle se trouve, ait une attitude et selon où elle est, elle en ait une autre. Les salariés ont été exposés de la même façon, c’est inacceptable", poursuit-il. Pour rappel, alors que le Conseil des Prud’hommes de Digne les Bains avait condamné le groupe chimique à verser aux anciens salariés 8.000 euros d’indemnités pour avoir été exposés à l’amiante, la Cour d’Appel d’Aix en Provence était revenue sur cette décision. Plusieurs centaines de retraités devaient donc rendre une partie des indemnités reçues. Une « justice à deux vitesses » souvent dénoncée par le CAPER 04, alors que d’autres salariés du groupe en France ont reçu les mêmes indemnités, sans être condamnés par la suite à devoir en rendre une partie.

D'après Julie Andrieu, avocate du CAPER 04, le délibéré du jugement devrait être connu d'ici deux mois.

 

René Villard, président du CAPER 04