Votre ville : MONTGENEVRE | Changer de ville

Alpes de Haute-Provence : crash de l'A320, le BEA dévoile son enquête finale

CRASH A320 / Le Bureau Enquêtes et Analyses établit qu'il s'agit bien d'un acte volontaire du co-pilote. Et établit une série de recommandations.

 

- Alpes de Haute-Provence -

Près d'un an après le crash de l'A320 dans le massif des Trois Evêchés, entre Prads-Haute-Bléone et le Vernet qui aviat fait 149 victimes, le BEA (Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la sécurité de l'aviation civile) a rendu public le rapport final de l'enquête. Le crash volontaire par le copilote Andreas Lubitz a donc été confirmé.

 

Andreas Lubitz, un homme dépressif souffrant de psychose

Un homme sévèrement dépressif qui a profité de la sortie du commandant de bord du cockpit pour verrouiller la porte et actionner la descente de l'avion. Selon le BEA, l'homme âgé de 27 ans prenait entre février mars 2015 des antidépresseurs et des somnifères. Le jour de l'accident, il avait un arrêt maladie qui n'a jamais été envoyé à l'employeur Germanwings.
Selon le dossier médical d'Andreas Lubitz, il avait des problèmes de vision qui n'avaient "aucune raison organisque", il s'agissait de "troubles psychosomatiques". Un médecin privé avait d'ailleurs diagnostiqué un mois avant le drame "une possible psychose" et l'avait orienté vers un traitement en hôpital psychiatrique.

 

Le BEA préconise certaines mesures de sécurité

Selon l'enquête, Andreas Lubitz avait effectué des recherches sur Internet sur le suicide ainsi que les portes blindées des cockpits et des mesures de sécurité. Il avait également répété son acte malveillant lors du vol aller, entrant à deux reprises, dans l’ordinateur de bord de l’appareil, une instruction de descente jusqu’à une altitude de 100 pieds (30 mètres), avant de revenir à une sélection d’altitude normale.


Une enquête sensible selon le directeur du BEA, Éric Jouty, car cela montre un certain "tabou autour des troubles mentaux des pilotes". Onze recommandations de sécurité ont donc été formulées à l'AESA (Agence Européennede la Sécurité Aérienne), l'IATA (Gestion des Politiques aéronautiques et des Règlementations), l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ou encore l'Europe.  


Selon Eric Jouty, il faut "améliorer la connaissance au niveau européen du nombre d'incapacités de vol des pilotes, en particulier celles liées à des troubles mentaux, et améliorer les examens médicaux". Les recommandations sont de "conduire des analyses régulières des incapacités en vol et encourager la collecte de données pour valider l'efficacité des critères d'évaluations médicales". Une autre recommandation vise également à établir un équilibre entre le secret médical et la sécurité publique et promouvoir les programmes de soutien aux pilotes.