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Alpes de Haute-Provence : P.Valenti poussée vers la sortie par J-Y Roux

POLITIQUE / Le sénateur PS des Alpes de Haute-Provence souhaiterait reprendre la main sur le parti à la défaveur de la secrétaire fédérale et rééquilibrer les forces politiques dans le département.


- Alpes de Haute-Provence -


Le Parti Socialiste dans les Alpes de Haute-Provence se préparerait-il à des lendemains difficiles ? À en croire plusieurs sources proches ou internes au parti dans le département, la réponse est « oui. » En effet le sénateur PS, Jean-Yves Roux, a ni plus ni moins « demandé la tête de la secrétaire fédérale », Paola Valenti, au député-Maire de Forcalquier, Christophe Castaner. Une demande, qui à cette heure, semble rester lettre morte.


Pourquoi cette tentative de putsch du sénateur ?

Jean-Yves Roux, proche du député et président du conseil départemental, Gilbert Sauvan semble vouloir rééquilibrer les forces du parti dans le département, à la défaveur de Christophe Castaner. C’est en effet le député-maire de Forcalquier qui est à l’origine de la désignation de Paola Valenti, qu’elle aura placé dès le début sous l’emblème de la loyauté envers les choix du PS parisien et des orientations de Christophe Castaner. Une loyauté récompensée par sa nomination à la tête de la liste départementale pour les élections régionales, puis reléguée en seconde position lorsque Christophe Castaner dut faire le choix d’une place sur une liste départementale. Une relégation que traduit un élu PS de façon plus directe : « Christophe [Castaner] s’est vite rendu compte qu’il avait fait une erreur en la plaçant en tête de liste (…) sa personnalité ne portait pas, son discours ne fixait pas l’attention lors de réunion publique. »


« Un prêté pour un rendu »

C’est ainsi que traduit un cadre du parti l’initiative menée par Jean-Yves Roux. Quand pour un autre, il est temps que « l’école Bianco » reprenne la main sur un parti, dont l’action portée par Paola Valenti n’a pas fait ses preuves. Perte constante d’adhérents, manque de réunion interne, qui aura laissé la désunion et les frondeurs s’installer.

Une critique sans fondement pour deux proches du parti. « Dans le contexte actuel, aucune fédération en France n’est épargnée. Les militants n’en peuvent plus de se faire envoyer promener sur les marchés. Conclusion, la moindre réunion se transforme en règlement de compte et en foire d’empoigne (…) seules les fédérations qui ont fait le choix de prendre leur distance avec le gouvernement arrivent à se réunir et se parler. »


« Les cumulards ça suffit ! »


Enfin, l’un des arguments massue qui est opposé à la tentation du sénateur s’appelle le cumul : « franchement, on a beau jeu de faire la leçon à la droite sur le cumul, c’est un gouvernement socialiste qui a fait voter la loi, mais alors chez nous on est champion (…) avec en plus le toupet de dire qu’on se mettra en conformité lors de l’application de cette loi (…)  Sénateur, conseiller départemental et maintenant premier fédéral ? Non, ça suffit le cumul ! »

Finalement, le PS dans les Alpes de Haute-Provence n’est pas différent du PS rue de Solferino : un système politique bloqué qui s’enfonce un peu plus dans la crise faute de propositions satisfaisantes, de perspectives claires et de résultats tangibles.