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Alpes de Haute-Provence : un trafic de stupéfiants devant le tribunal correctionnel de Digne les Bains

JUSTICE / A la barre, cinq prévenus âgés de 21 à 24 ans et habitant Marseille, Sisteron et Entrepierre


-Alpes de Haute-Provence-


Un trafic de stupéfiants devant le tribunal correctionnel de Digne les Bains ce mardi. A la barre, cinq prévenus âgés de 21 à 24 ans et habitant Marseille, Sisteron et Entrepierre. Quatre d’entre eux avaient été écroués vendredi dernier après leur garde à vue. L’enquête, menée depuis l’automne dernier, établit ce trafic, en particulier de cannabis, depuis juillet dernier dans les Bouches du Rhône et le Sisteronais.


« Une épicerie nocturne de stupéfiants » rue Deleuze à Sisteron


« Une épicerie de nuit » pour se procurer des stupéfiants : c’est en ces termes que le Procureur de la République qualifie ce trafic. Car dans cet appartement de la rue Deleuze à Sisteron, là où vivent deux des prévenus, dans la journée rien ne se passe. Mais à la nuit tombée, c’est un véritable ballet de transaction de drogues. Des allées et venues qui auront retenu l’attention, en novembre dernier, de la police municipale, qui en informe la brigade de recherches de Forcalquier. A la demande du parquet, une surveillance visuelle et téléphonique est mise en place… jusqu’à ce mois de janvier, 95 consommateurs différents ont été recensés, dont 40 en 48 heures. Les enquêteurs vont alors mener des perquisitions au domicile des jeunes prévenus, des stupéfiants en tout genre ainsi que le matériel du trafiquant professionnel sont retrouvés.



« Je fumais entre 15 et 20 joints par jour »


Lors de leur garde à vue, les prévenus expliquent qu’ils se fournissaient à Marseille, à La Castellane et dans les quartiers nord pour la revente et pour leur consommation personnelle. Une consommation élevée, l’un d’entre eux avoue à la barre fumer entre 15 et 20 joints par jour. « Ce trafic fait partie des réseaux qui pourrissent partout, même dans le monde rural, notre société et surtout notre jeunesse », réagit le Procureur. Avant de requérir des peines allant de 8 mois de prison avec sursis à 18 mois dont 6 avec sursis, une obligation de soins et d’emploi et deux ans de mise à l’épreuve.

Trois individus ont écopé de douze mois de prison avec six mois de sursis et maintien en détention, un de 12 mois de prison avec sursis et un de 6 mois avec sursis.