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Alpes de Haute-Provence : le délégué de la 1ère circonscription Les Républicains donne sa démission

POLITIQUE / Gabriel Saille, délégué de la 1ère circonscription, n’aura pas attendu les élections internes pour quitter le parti, non sans amertumes.


-Alpes de Haute-Provence-

Les élections internes dans les Alpes de Haute-Provence pour Les Républicains s’annoncent d’ores et déjà âpres et dans un contexte où les ambitions sont plus nombreuses que les positions éligibles. Preuve s’il en fallait encore, que l’heure n’est pas à l’apaisement dans les différents courants.

À cela s’ajoute le départ anticipé du délégué de la 1ère circonscription, Gabriel Saille, élu depuis 10 ans à un poste qu’il qualifie de « militant » au service de son Parti avec « discrétion et du mieux que je le pouvais, tout cela sans rien attendre en retour »,  en privilégiant  « l’écoute de la base, qui constitue le mouvement. »


Un départ non sans amertumes…

Dans son courrier de démission, adressé à celui qui occupe encore le poste de président de Les Républicains dans les Alpes de Haute-Provence, Michel Lanfranchi, il justifie son choix par un changement de comportement politique « des élus » qui se sont selon lui « dévoyés de la noble mission, qui est d’écouter ses concitoyens et répondre  aux attentes des Français qui les ont choisis, puis désignés dans l’urne, pour s’occuper des affaires du pays à leur place


« La mission de l’élu  se trouve souvent  transformée en opération de Charme-Marketing  dès le lendemain de l’élection où l’on pense déjà à la prochaine qui sera dans 5 ou 6 ans ». G.Saille


… et critiques du monde politique

Gabriel Saille considère qu’aujourd’hui les élus passent plus de temps « les yeux rivés sur les sondages,  avec au programme, la démolition des concurrents, au point d’en oublier les Français et leurs problèmes », suivis de posture électoraliste ou l’on dit  « oui  à tout le monde afin de maintenir la paix sociale », et qu’au final ce sont « 60 millions de mécontents à qui on ne résout pas les problèmes, on les accumule, on les empile, on invente des solutions miracles, des emplâtres sur des jambes de bois. »

 

Les élections régionales : « pâle victoire de la droite »

Comme pour beaucoup de militants de droite, le résultat ne fut pas une victoire, malgré l’arrivée de Christian Estrosi à la tête de la région mais un traumatisme : « Nous venons de vivre ces dernières semaines la bien pâle victoire des régionales, où notre parti, pour arracher la région accepte sans  fierté l’appui d’un autre, notre opposant politique  historique que nous combattons depuis toujours (…) Tous ces bricolages et arrangements sont indignes et très mal perçus  par ceux qui font vivre le mouvement. »


Une victoire sans gloire, ni consultation


C’est ainsi que se résume le sentiment de l’ex-délégué de la 1ère circonscription, pour qui les militants « n’ont eu aucun accès au choix des candidats, où nous avons été honteusement écartés de tout débat  même pas pour avis,  pour au final se trouver en dernière position à moins de 20%. » 

Prochaine offensive en vue pour la droite Républicaine dans les Alpes de Haute-Provence, faire mentir ces accusations de dérive et rattraper les quelques 400 militants inscrits non à jour de cotisation sur les quelques 1000 militants que compte le parti.