Alpes de Haute-Provence : élections internes Les Républicains, Pascal Antiq candidat ?

POLITIQUE / Élu de Manosque et de la DLVA, Pascal Antiq pourrait, selon nos sources, porter au grand jour sa candidature à la présidence de Les Républicains dans un contexte sous tension pour le parti, malgré la victoire aux régionales. Les explications ici.


- Alpes de Haute-Provence -


Les 30 et 31 janvier 2016, les militants Les Républicains sont appelés à procéder à la désignation de leurs instances dirigeantes. Sera donc désigné(e) un(e) nouveau(elle) président(e), mais aussi le/la délégué(e) de circonscription, les membres du conseil national, les membres du comité de circonscription et les membres représentant les nouveaux adhérents au comité de circonscription.

En bref l’occasion pour la fédération des Alpes de Haute-Provence de procéder à un grand ménage et d’enfin repartir sur de nouvelles bases. Objectif également : proposer aux militants une ligne claire, qui aura manqué lors de ces dernières échéances, synonyme de défaites et de cafouillages à répétitions, doublée de guerre des chefs sans fin.


« Une lessive qui se fera en famille »


La secrétaire fédéral du parti, et nouvellement élue vice-présidente à la région Paca, Eliane Barreille, a d’ores et déjà prévenu, « nous allons nous réunir, et des sanctions seront prises ». Manière de prévenir les félons de la campagne des régionales que la roue allait tourner.

Mais que restera-t-il de ce grand ménage ? Car que ce soit dans les médias ou au détour de conversations, ils n’étaient pas nombreux à prêcher pour la liste que portait la tête de liste, Eliane Barreille. Au point même que, selon plusieurs sources proches des instances du parti, celui qui a été promu second sur cette même liste, et par la suite élu conseiller régional, David Géhant, a joué des coudes pour prendre la place de la tête de liste en cours de route. Félonie bien ordonnée commence par soi-même.

Des doutes sur la légitimité de cette équipe de campagne, qui se sont par ailleurs confirmés pour Les Républicains lors du premier tour, avec un résultat sur le département, qui a porté Christian Estrosi loin derrière, en 3ème place avec moins de 20% des votes. Bref dans ce jeu d’influence chacun aura des arguments à porter aux militants pour faire pencher la balance des soutiens.


Quelle chance pour un Filloniste ?


Selon nos sources, Pascal Antiq, avocat de profession, élu LR à la ville de Manosque et à la DLVA, (Durance-Luberon-Verdon-Agglomération), délégué au développement culturel, il devrait prochainement proposer sa candidature au poste de président de Les Républicains dans le département.

Plusieurs fois volontaire pour être candidat : législatives de 2012 et régionales 2015, ce proche du maire de Manosque creuse son sillon et attend son tour patiemment dans l’ombre de Bernard Jeanmet-Perralta. Son défaut politique ? Être Filloniste.

Dans une période où Nicolas Sarkozy place dans les fédérations de France autant de soutiens que possible, avant les primaires du parti en vue des présidentielles de 2017, il ne fait pas bon soutenir un autre candidat que le propre chef de Les Républicains. Dans les Hautes-Alpes, un autre Filloniste en a déjà fait les frais, le secrétaire départemental Victor Bérenguel, qui a été débarqué en octobre, faute d’avoir suivi à la lettre la ligne du parti.

Autre défaut, l’élu à la ville de Manosque ne rassemble pas auprès des militants, il ne fait pas partie des figures tutélaires et n’aura pas le soutien de leader comme le maire de Sisteron, Daniel Spagnou, qui promène son influence sur tout le nord du département. Mais attention le parti garde une dette envers Manosque depuis les élections sénatoriales, et l’impossible défaite de Les Républicains lors de cette échéance, alors que la victoire du maire de Manosque devait se faire dans un fauteuil.


D’autres candidatures à venir ?


Face à lui reste envisagée la candidature d’un revenant. De retour d’une traversée du désert après  plusieurs fautes politiques, justifiées par « un excès de jeunesse » par Daniel Spagnou, Sébastien Ginet. André Trentecuisse, délégué du parti à Digne, pourrait lui aussi officialiser sa candidature, s’il parvient à avoir un nombre suffisant de soutiens. Toujours à Digne, le conseiller municipal et communautaire de la CCABV, Christian Barbero pourrait présenter sa candidature, mais là encore les chances de rassembler sont minces. Enfin, le très clivant Jean-Claude Castel, maire de Corbières et conseiller départemental a sur Alpes 1 fait part de son souhait de voir « bouger le parti » et de « prendre le moment venu toute sa place dans ce mouvement interne » en  souhaitant présenter sa candidature.