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Alpes de Haute-Provence : les anciens salariés d'Arkema vont bloquer le site

MOBILISATION / Au cœur du blocage : le préjudice d'anxiété lié à l'amiante.

Alpes de Haute-Provence – Préjudice d’anxiété lié à l’amiante : d’anciens salariés d’Arkema Saint-Auban vont bloquer le site industriel des Alpes de Haute-Provence ce 15 septembre. Une décision prise ce lors d’une assemblée générale extraordinaire de CAPER 04, le Comité Amiante Prévenir et Réparer. Le Comité dénonce toujours une « justice à deux vitesses » : alors que d’autres salariés d’Arkema en France ont obtenu entre 12.000 et 15.000 euros d’indemnités liées au préjudice d’anxiété, certains retraités de Saint Auban ont eux été condamnés en appel à rembourser une partie des 8.000 euros d’indemnités décidées en première instance devant le Conseil des Prud’hommes. « Pour le même préjudice, en fonction du lieu d’habitation, les sommes ne sont pas les mêmes. La Cour d’Appel d’Aix en Provence a marché pour nous au cas par cas, en estimant que certains salariés n’avaient pas été autant exposés à l’amiante », dénonce René Villard, le président du CAPER 04.


« Le gouvernement marche dans le bon sens »

Mettre en place un référentiel national d’indemnisation pour éviter des disparités telles que citées : c’est l’engagement pris fin août par la Garde des Sceaux, Christiane Taubira, auprès du député socialiste des Alpes de Haute-Provence Christophe Castaner. Malgré cette annonce, le CAPER 04 et les anciens salariés restent vigilants, « car malgré cette annonce qui va dans le bon sens, ils sont toujours condamnés à rendre une partie de leurs indemnités », poursuit René Villard. Suite au blocage de l’entreprise en février dernier, les salariés avaient obtenu d’Arkema un délai supplémentaire pour le remboursement de 6 mois, c’est-à-dire jusqu’au 15 septembre 2015. « Arkema, qui a décidé de reverser ces sommes à des associations caritatives, peut aussi décider de les laisser aux anciens salariés, ironise René Villard, car quand on sait que l’entreprise donne 124 millions d’euros à ses actionnaires, et que les sommes liées au remboursement représentent 5 millions d’euros, nous sommes en droit de nous poser des questions ».