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Alpes de Haute-Provence : Le département, ancien habitat des animaux préhistoriques

PREHISTOIRE / Des fossiles de 100 millions d’années ont été retrouvés dans la Réserve Géologique de Haute-Provence

Photo DR / Didier Bert


Alpes de Haute-Provence – Fin Mai, la chargée de mission de la Réserve Géologique de Haute-Provence, Mme Guiomar, a fait un bond de 100 millions d’années en arrière. Alors qu’elle est en reportage, elle repère, dans une strate de terre noire, les traces d’une vertèbre de grande taille. Après plusieurs expertises, la conclusion est surprenante : ce fossile appartiendrait à une espèce de crocodile géant vieille de 100 millions d’années, et encore inconnue du monde de la science.


Photo DR / Didier Bert


La haute vallée de l’Asse, terre de découvertes préhistoriques

Des fouilles sont alors organisées par le Département en collaboration avec un groupe d’experts dont le docteur Jérémy Martin, spécialiste des crocodiles. Comme l’explique Didier Bert, conservateur de la Réserve géologique, « La première phase du chantier a permis de lever les strates découvertes. Et de décaisser ces strates pour arriver à la couche qui livrait les ossements. La 2ème phase a été menée la dernière semaine de juillet par l'équipe Paléorhodania qui s’est attachée à extraire les ossements ».

Ainsi, après plusieurs semaines de terrassement, l’extraction des fossiles commence et, avec elle, les surprises s’enchaînent. En plus du crocodile géant, les archéologues découvrent un train arrière de Plésiosaure, géant marin rappelant le monstre du Loch-Ness, dont les os sont encore en connexion. Plusieurs espèces de poissons et d’ammonites seront également répertoriées, ce qui confirme que la région était immergée à l’époque du crétacé supérieur. En effet, « un reste de requin mais aussi des restes de poissons ont été découverts, ainsi que des vertèbres, des fragments d’écaille, des dents qui font penser qu’un poisson qui ressemblait au barracuda actuel peuplait les mers de l’époque. »


Photo DR / Didier Bert


Le conservateur affirme que « la biodiversité au sein de cette couche est absolument extraordinaire. Habituellement, la biodiversité dans les couches du crétacé et du jurassique est bien moins élevée ». Avec pas moins d’une quinzaine d’espèces répertoriées au cours du chantier, la réserve présente une large palette d’ossements qui laisse imaginer bien d‘autres découvertes.

Un « Crétacé Park » made in France qui suscite désormais l’interrogation et dont l’exploration continuera l’an prochain.  La Réserve Géologique de Haute-Provence est donc en passe de nous révéler encore bien des secrets.