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Alpes de Haute-Provence : quand l’économie et le tourisme cherchent leur place

ECONOMIE / TOURISME / La Mission de Développement Économique du département tenait son assemblée générale ce lundi à Sisteron.

 

Alpes de Haute-Provence – C’est la « commerciale » des Alpes de Haute-Provence : la Mission de Développement Économique du département, qui œuvre à attirer les investisseurs dans le département. Elle tenait son assemblée générale ce lundi à Sisteron, avec un bilan d’activités de l’année 2014. Une MDE en plein changement, face à la loi NOTRe, pour Nouvelle Organisation des Territoires.

 

La Région devrait avoir dans les prochaines années l’entière compétence du développement économique, après adoption de la Loi NOTRe. Quant à la compétence touristique, elle devra, avec les Départements, établir un Schéma Régional de Développement Touristique. Un changement dans le mode de fonctionnement qui rend l’avenir de la MDE, Mission de Développement Économique, flou. Car le risque est de supprimer ce relais local pour les entreprises qui cherchent à investir dans les Alpes de Haute-Provence. « Aujourd’hui, on est dans l’incertitude. On réfléchit à des solutions, à comment inventer un nouveau modèle pour que l’économie reste locale », explique sur Alpes 1 Camille Jankowski, secrétaire générale de la MDE. « La région a besoin des antennes locales, des relais de terrains ».

 

« C’est important de mêler » l’économie et le tourisme

 

Le tourisme et le développement économique, deux secteurs étroitement liés dans les Alpes de Haute-Provence, qui sont pour autant séparés dans les compétences. Si la MDE s’occupe du développement du maillage économique, la compétence touristique est dévolue à l’ADT, Agence Départementale du Tourisme. Un modèle inverse aux Hautes-Alpes qui ont depuis quelques mois une seule et même agence pour les deux compétences, l’ADDET (Agence de développement économique et touristique). « Quand on parle d’attractivité, c’est important de mêler ces deux secteurs. Surtout sur des territoires ruraux comme les nôtres. C’est un non-sens de ne pas travailler de concert ».

Dans les Alpes de Haute-Provence, les compétences sont donc dissociées, et les budgets sont également différents. Si l’ADT a un budget global de plus d’un million d’euros, ce n’est que 350.000 euros pour la MDE.