Alpes de Haute-Provence - Lieu internationalement reconnu pour la pratique du planeur, une entreprise de Savoie aimerait se délocaliser sur l’aérodrome de Sisteron-Vaumeilh, mais pour une activité de paramoteurs. Il s’agit d’un parapente motorisé, que la société Macfly conçoit depuis 2010 à Annecy. Son gérant cherche à s’installer près d’un aérodrome pour développer son activité, mais il est pour l’instant confronté au refus de l’Aéroclub de Sisteron.
Macfly Paramoteur est installée près d’Annecy depuis 2008. Un fabricant de paramoteurs, Jean Matéos, passionné depuis 1994. Une passion qui a fait gagner ses enfants, Alex et Coralie, tous deux multiples champions de France et récents champions du monde 2014. Jean Matéos qui est donc une référence dans le domaine du paramoteur. « La marque se développe de plus en plus. On se développe aussi à l’export. J’ai de la demande au Qatar, en Autriche, en Thaïlande. Là où je suis, c’est trop petit et je voudrais avoir pignon sur rue, pour développer cette marque un peu plus. »
« Cette activité n’est pas compatible. On est même à saturation en saison, l’été. »
C’est pourquoi, il cherche à installer sa société, Macfly Paramoteur, près de l’aérodrome de Sisteron-Vaumeilh. « Nous avions pris rendez-vous au mois de mars, avec les responsables de l’aérodrome, pour leur parler de notre projet. Nous avions trouvé un emplacement, quelqu’un qui pouvait nous louer une partie de ses locaux. Il suffisait de se mettre d’accord sur les modalités d’accès à l’aérodrome. » Mais c’est là qu’un problème se pose : la proximité avec l’activité phare du site, l’activité planeur.
Ce qui pose problème, c’est la proximité avec l’activité phare du site, l’activité planeur. « Cette activité n’est pas compatible. Nous accueillons le plus d’étrangers, que dans le reste de la France, alors que notre aérodrome est 3 à 4 fois plus petit que les autres de PACA. On est même à saturation en saison, l’été », nous confie Jean-François Lucas, le président de l’Aéroclub, qui annonce 12.000 mouvements par an sur cet aérodrome de Sisteron-Vaumeilh.
Des désagréments que n’envisage pas le gérant de Macfly Paramoteurs, Jean Matéos. « Le paramoteur fonctionne à des heures, où le planeur ne fonctionne pas. » Le planeur vole de 11h à 17h, six mois de l’année, les paramoteurs avant 11h et après 17h toute l’année. Le paramoteur est aussi moins bruyant que les avions, assure le gérant de Macfly Paramoteur. « Il faut voir si le planeur fait vivre un aérodrome, comme celui de Sisteron. Nous apportions une activité nouvelle. Ce qu’on a compris, c’est que les paramoteurs ne sont pas les bienvenus. » Jean Matéos était la semaine dernière à Montauban, toujours à la recherche d’un aérodrome pour l’accueillir. Notez enfin qu’une lettre ouverte a été envoyée au préfet des Alpes de Haute-Provence, ainsi qu’aux députés et sénateur et élus du territoire.
