Alpes de Haute-Provence - Trois postes pourraient ne pas être remplacés cette année, à la maison d’arrêt de Digne-les-Bains. Les agents ont bloqué l’établissement ce jeudi, à l’appel de l’intersyndicale Ufap-Unsa Justice, CGT et Force Ouvrière. Des salariés qui dénoncent une baisse constante des effectifs depuis 2013, avec des départs à la retraite et des congés maladies.
Les heures supplémentaires ne seraient pas payées
Des agents obligés de faire des heures supplémentaires, au détriment de leur vie personnelle, mais aussi au détriment de leur sécurité. « C’est un problème récurrent. À la maison d’arrêt, il nous manque trois agents. L’année dernière, il nous en manquait même cinq. À chaque fois, il faut se battre », regrette sur Alpes 1 Manuel Boix, le secrétaire départemental Ufap-Unsa Justice. « L’année dernière, nous avons travaillé jusqu’à 15 jours continus, sans repos. Nous ne voulons pas revivre ça. Nous voulons aussi avoir une vie de famille décente. Que l’on arrête de faire des heures supplémentaires ».
Une sécurité menacée ?
Autre exemple mis en avant, sur ce manque d’effectif : les gardes de nuit se font désormais avec deux agents, contre quatre auparavant. « Cela ne va pas du tout, au niveau de notre sécurité, mais également de la sécurité des détenus ».
Des syndicats qui regrettent le manque d’anticipation de l’administration pénitentiaire. Elle « n’anticipe pas le besoin en surveillants. À savoir qu’il y a des départs en retraite, il y a des congés longue durée qui ne sont pas pris en compte, des collègues qui se sont positionnés sur d’autres postes », explique sur Alpes 1 Patrick Colombain, le représentant de Force Ouvrière, au sein de la maison d’arrêt de Digne-les-Bains. « On se retrouve régulièrement avec ce manque de collègues. »
Les syndicats ont pu rencontrer la direction pour évoquer ce manque d’effectifs. L’information va être transmise à la Direction Interrégionale de Marseille.
