Alpes de Haute-Provence - Un Dignois de 31 ans reconnu coupable d’apologie du terrorisme et incitation à la haine. Il était jugé ce jeudi, devant le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains. Entre le 7 et le 14 janvier, il a publié plusieurs messages sur sa page Facebook : « Je ne suis pas Charlie. On s’est trop moqué du Prophète. Ce torche-cul de journal a chié de trop nombreuses fois sur le Prophète ».
L’homme a expliqué vouloir se venger du maire de Sisteron, Daniel Spagnou, qu’il aurait aidé lors de sa campagne des municipales, sans retour de sa part. « J’ai tout fait pour le faire élire maire de Sisteron. J’ai même fait le sous-marin au Parti Socialiste. Lui, il ne m’a jamais aidé pour mon entreprise », explique à la barre l’homme qui travaille dans l’entretien de machines à cafés.
Une explication qui a peu convaincu le Procureur de la République. « L’humour est le plus court chemin, pour aller d’un homme à un homme, pas la haine ». Il demande 1.800 euros d’amende, ou en cas d’insolvabilité, 6 mois de prison avec sursis. « J’ai peur que la mention terroriste soit indiquée sur mon casier judiciaire », a regretté l’individu condamné à 500 euros d’amende, le tribunal refusant l’inscription au bulletin n°2 du casier judiciaire.
A noter que Daniel Spagnou, le maire de Sisteron, a indiqué dans un communiqué prêter peu de crédit "à ce prévenu, un réparateur de machines à café. (...) Ce délinquant avait participé à un appel d'offres à la mairie mais la commission qui s'est réunie n'a pas retenu sa proposition. C'est donc une vengeance de bas étage tout à fait insignifiante à mes yeux", explique t-il en précisant qu'il a été élu avec plus de 70 % des suffrages lors des dernières élections municipales dès le 1er tour.
