Alpes de Haute-Provence – Parmi les personnalités présentes ce dimanche dans le cortège dignois, peu de représentant officiel des partis d’extrême droite, à l’exception de Stéphane Durbec élu à la région PACA, qui a quitté le FN en 2012, et George Reynier, ex Bleu Marine, élu à la ville de Digne-les-Bains.
La Ligue du Sud dénonce « un tintamarre autour de la défense de la liberté d’expression ».
C’est par la voix de Lionel Thonnatte, vice-président de la Ligue du Sud dans les Alpes de Haute-Provence que le parti dénonce : « Je suis Charlie ! Tout ce tintamarre autour de la défense de la liberté d’expression et la défense de la démocratie est-il vraiment le fond du problème ? Croyez-vous un seul instant que tout cela a un sens profond pour ces dizaines de familles qui ont perdu un proche ? Plutôt que de vous laisser détourner de la vérité et de vraies questions par des méthodes grotesques de manipulation des masses élaborées dans les années 30 : cessez d’être naïfs et interrogez-vous plutôt sur ce que l’on ne vous dit pas ! ».
Pour le vice-président, « il n’est pas nécessaire d’en rajouter quand le silence de la douleur s’impose ! » dénonçant au passage l’amnésie politique des drames passés causés par « par ceux-là même qui font preuve depuis des décennies de la plus grande incompétence et irresponsabilité en matière d’intégration des flux migratoires et de sécurité publique ».
« L’islam, qui signifie stricto sensu soumission ». L.Thonnatte.
Non « aux sacro-saints politiquement corrects sur fond de laïcité positive ».
Pour la Ligue du Sud, « céder systématiquement aux sacro-saints politiquement corrects sur fond de laïcité positive d’Islam modéré ou de France et de société multiculturelle est faire preuve d’une très grande naïveté car l’Islam, qui signifie soumission, porte en lui les fruits de l’iniquité et de l’intolérance. L’Islam n’est pas une religion mais un système politique qui grignote de manière sournoise toutes nos chartes et sans même nous en apercevoir, ce dogme s’installe au cœur de notre modèle sociétal par la triple action de la natalité, des migrations et des conversions »
« L'Islam n'est absolument pas compatible avec une société démocratique et laïque car les musulmans considèrent que leur dogme est supérieur aux lois de la République ».
La Ligue du Sud raciste, islamophobe ?
Le Vice-président s’en défend s’accrochant à un rapport du Haut Conseil à l’Intégration en 2005 : « à rappeler que le rapport annuel du Haut Comité à l’Intégration de 2005 précisant : « qu’en République, la critique de la religion comme de toutes les convictions est libre, qu’elle est constitutionnellement garantie et qu’elle fait partie de la liberté d’opinion et d’expression. Elle ne saurait être assimilée à du racisme ou de la xénophobie que les membres du Haut Comité à l’Intégration réprouvent et combattent activement. La pratique de la religion étant libre, l’islamophobie, c’est-à-dire la peur ou la détestation de la religion islamique ne relève pas du racisme ».
Un dédouanement aux arguments légers
En effet le rapport sur lequel s’appuie le parti n’est en fait qu’un document de travail contesté à l’époque, jamais officiellement validé, par cette instance du Haut Conseil à l’Intégration qui n’existe plus aujourd’hui, et dont l’Observatoire de la Laïcité dénonce des propos « rempli de contre vérité, anti musulmans, voir diffamatoire qui prouve une méconnaissance de cette religion qui a par ailleurs signé par la voix du conseil du culte Musulman la convention citoyenne des musulmans de France pour vivre ensemble au sein de la République».
