Alpes de Haute-Provence – Deux hommes âgés de 19 et 21 ans qui cherchaient un « trésor » ont été interpellés, ce mardi après-midi, par les gendarmes après la profanation d’une chapelle à Céreste près de la ville de Manosque (Alpes de Haute-Provence) a-t-on appris ce mercredi matin auprès de la gendarmerie.
La petite chapelle Saint-Georges, saint-patron de ce village de 1.200 habitants, a été profanée le week-end dernier. L’autel de la chapelle, qui n’est plus utilisée comme lieu de culte, a été détruit et les dalles ont été soulevées
Des ossements
humains et une dizaine de crânes ont été exhumés d’une fosse commune. « C’est un chasseur qui m’a prévenu.
Quand je suis arrivé, j’ai constaté que la porte de la chapelle avait été
forcée, des ossements inhumés d’une fosse commune et des crânes alignés comme
si les profanateurs étaient à la recherche de quelque chose », raconte à la radio Alpes 1
le maire de Céreste, Gérard Baumel, premier arrivé sur les lieux.
Deux jeunes âgés de
19 et 21 ans, originaires de Céreste et du village voisin de Reillane (Alpes de
Haute-Provence) ont été interpellés ce mardi par les gendarmes qui
« surveillaient » la chapelle, précise une source proche de
l’enquête. Lors de leur garde à vue, « les
deux individus ont expliqué qu’ils étaient à la recherche d’un trésor dont ils
avaient eu connaissance en regardant des sites internet », indique
cette même source, « semble-t-il un faux-monnayeur qui réalisait
au Moyen-Age de fausses pièces d’or ». Aucun trésor n’a toutefois été
retrouvé, précise la gendarmerie. Les deux profanateurs présumés ont été remis
en liberté, le parquet de Digne-les-Bains ayant demandé un complément d’enquête
en attendant une éventuelle décision judiciaire.
Ancien lieu de pèlerinage, la chapelle Saint-Georges est la propriété de la municipalité de Céreste depuis 1901 : date de la séparation de l’Etat de l’Eglise. « Les travaux sont estimés à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Nous allons demander des subventions pour remettre en état la chapelle », s’agace le maire Gérard Baumel. Des études anthropologiques vont être prochainement menées par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC) poursuit Gérard Baumel, car « la chapelle a été bâtie, semble-t-il au 17ème siècle, sur la voie Domitienne construite au 1er siècle avant Jésus-Christ ». Cette voie romaine reliait l’Italie à la péninsule Ibérique en traversant la Gaule ».