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Alpes de Haute-Provence : un règlement de compte familial à la barre du tribunal

JUSTICE / Un père, son fils et la compagne de ce dernier étaient jugés devant le tribunal correctionnel. En novembre dernier, le jeune homme de 22 ans avait tiré avec un pistolet à grenaille sur deux frères à Mane

Alpes de Haute-Provence - L’affaire des coups de feu à Mane en novembre dernier jugée ce mardi après-midi, devant le tribunal correctionnel de Digne les Bains. A la barre, un père, son fils et la compagne de ce dernier. L’affaire remonte au 17 novembre dernier, dans ce village près de Forcalquier.

C’est un procès presque familial à la barre du tribunal correctionnel de Digne les Bains. Sur le banc des accusés, un père de 64 ans, son fils Mickaël de 22 ans, déjà connu de la police et de la gendarmerie, et la compagne de ce dernier, Typhaine, même âge. De l’autre côté, sur le banc des parties civiles, deux frères de 25 ans.

C’est une querelle de voisinage qui a dégénéré qui est à l'origine de l'histoire, un point d’ailleurs souligné que le Procureur de la République : « sur ce dossier d’une extrême gravité, nous pourrions être non pas devant cette juridiction mais devant les Assises ». Et la querelle de voisinage devient un véritable règlement de compte lors d’un simple accrochage en voiture, ce 17 novembre. Le ton monte entre les deux parties, et Mickaël, excédé, sort un pistolet à grenaille et tire sur les deux frères. Ces derniers sont légèrement blessés au thorax et aux fesses.

Lors de l’enquête, les gendarmes se rendent alors au domicile de Mickaël, et c’est son père qui les reçoit, fusil de chasse à la main. L’homme de 64 ans est également poursuivi pour violence avec usage et menace d’une arme, sans incapacité. Il est finalement relaxé par le tribunal.

L’avocat de la défense, Maître Arnault Chapuis, insiste sur le passé de son client de 22 ans. « Nous sommes dans ce dossier devant la déraison, après avoir ressenti un sentiment d’humiliation », explique-t-il devant les magistrats. Argument qui semble peu convaincre. Mickaël écope de trois ans de prison dont deux avec sursis, un maintien en détention, une interdiction de port d’arme pendant cionq ans et une interdiction de prendre contact avec les victimes. Enfin, sa compagne, a été condamnée à huit mois de prison avec sursis, une mise à l’épreuve de deux ans ainsi qu’une interdiction de port d’arme et de prendre contact avec les victimes.  

A noter que le procureur avait requis deux ans de prison dont 8 mois avec sursis pour la compagne, et 3 ans de prison dont un sursis d’un an pour le jeune homme de 22 ans.