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Alpes de Haute-Provence : M. Blume doit réviser les chiffres de l’économie

ÉCONOMIE / Le nouveau président de la Ligue du Sud déclarait sur Alpes 1, que les Alpes de Haute-Provence avaient une balance commerciale déficitaire. Réponse : Faux.

Alpes de Haute-Provence - L’économie dans les Alpes de Haute-Provence ne vaut pas un copeck, le constat de Michel Blume était dur lors de son passage dans « Midi Pétante » sur Alpes 1 le 20 novembre dernier. « Notre département ne vaut plus un clou », lançait-il sur l’antenne. Pour faire valoir la consommation locale, le président de la Ligue du Sud mettait en parallèle les importations et les exportations réalisées dans le département : « Ce qui est exporté est bien moindre que ce qui est importé, les échanges internationaux doivent être équilibrés », poursuivait-il.


« Les Alpes de Haute-Provence ne valent pas un clou »…

Sans aucun chiffre à l’appui, le responsable du parti dans les Alpes de Haute-Provence avance donc une balance commerciale déficitaire. Mais l’erreur est lourde. Voire même très lourde. Car selon les derniers chiffres de l’Observatoire Economique Départemental Thaïs, obtenus par la Direction Générale des Douanes et Droits Indirects, en 2013, la balance commerciale était excédentaire de pas moins de… 300 millions d’euros. Le département des Alpes de Haute-Provence importait pour 159 millions d’euros, quand ses entreprises exportaient pour 459 millions d’euros. Un dernier chiffre qui représente plus de 2 % des exportations de la région PACA. Cela fait peu, mais en parallèle, les importations réalisées par le 04 ne pèsent que 0,4 % du total importé par la région…


Des exportations à hauteur de 459 millions d’euros

Qu’importe-t-on ? Surtout des produits industriels, à hauteur de 55 %. Des produits en provenance en majorité d’Italie, d’Allemagne et de Chine. Et qu’exporte-t-on ? Pour 79 %, des produits industriels, suivis à près de 11 % par des produits de l’agriculture. Et ce sont les Etats Unis et le Japon, les puissances donc en place, qui sont particulièrement friands des produits « made in 04 ».

Conclusion : les chiffres des échanges internationaux ne sont donc pas équilibrés, comme le disait Michel Blume. Mais c’est tout à l’avantage des Alpes de Haute-Provence. N’ayons donc pas peur d’aller au-delà des frontières, car dans le cas des Alpes de Haute-Provence, ce sont bien les pays étrangers qui créent notre richesse.