Alpes de Haute-Provence - « On avait face à nous uniquement des mauvais choix » : voilà ce que déclarait cette semaine la députée écologiste Barbara Pompili, après que la direction d’EELV ait refusé le poste de Ministre de l’Ecologie et de la Transition Energétique proposé par Manuel Valls. Un poste qui est désormais entre les mains de Ségolène Royal. Le son de cloche est le même de la part de Colette Charriau, au niveau national et au niveau local.
Alors que la conseillère régionale EELV occupait également le poste d’adjointe à la mairie de Digne, son parti a choisi pour les municipales de soutenir Franck Di Benedetto. Un candidat Divers Gauche qui s’est finalement retiré dans l’entre deux tour, pour appeler au vote de Patricia Granet, autre candidat DVG et finalement gagnante des suffrages. Il n’y aura donc aucun écologiste au sein du conseil municipal. Pour Colette Charriau, il aurait peut être fallu opter pour la possibilité de partir seul. « La démonstration a été faite dans d’autres villes comme Grenoble que quand les écologistes ont dû partir seul ou avec des membres de la vraie gauche, ils ont su amener les électeurs vers leur projet », explique-t-elle sur Alpes 1.
Europe Ecologie les Verts prend donc aujourd’hui son indépendance avec le Parti Socialiste, « nous avons deux visions du monde éloignées », poursuit l’élue, en pointant le manque de justice sociale et d’égalité. Le parcours se fera désormais sans le PS, mais avec une autre gauche, « la vraie gauche qu’il faut reconstruire ». « Ce que nous avons pu faire par le sommet, nous le ferons par la base en nous mobilisant », explique Colette Charriau.
