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Alpes de Haute-Provence : mobilisation pour l'ouverture du col de Larche

ROUTES / Des commerçants, des riverains, mais aussi des élus qui ne comprennent pas pourquoi ce col est fermé depuis près de 2 mois

Alpes de Haute-Provence - Ils étaient une cinquantaine mobilisés ce vendredi pour demander la réouverture du col de Larche, dans la vallée de l’Ubaye. Des commerçants, des riverains, mais aussi des élus qui ne comprennent pas pourquoi ce col est fermé depuis près de 2 mois. « Le col pourrait être fermé 10 jours, ce serait supportable, mais plus de 40 jours… c’est qu’il y a un dysfonctionnement du service des routes côté italien », a soutenu au micro d’Alpes 1, le maire de Jausiers et conseiller général, Lucien Gilly. Car si côté français, tout est mis en œuvre pour rendre l’axe praticable, un tas de neige s’accumule en revanche côté italien. « Je me pose la question de savoir s’ils ont encore un service déneigement, du fuel à mettre dans les engins, du personnel pour faire le travail. Ces hypothèses-là, je ne devrais pas me les poser. Au sommet du col, il y a le drapeau de l’Europe, qui signifie la libre circulation des personnes et des biens et que constate-t-on ? Le blocage des personnes et des biens », a poursuivi Lucien Gilly.

La libre circulation des personnes et des biens, voilà ce que réclament élus, riverains et commerçants. D’autant que cette situation a des conséquences économiques importantes pour le territoire. « Sur le mois de Janvier, j’ai perdu 5 000 euros. C’est à peu près pareil pour ce mois-ci », a confié au micro d’Alpes 1, Marco Belmonte, commerçant sur la commune de Meyronnes et membre du collectif « col de Larche ». Mais Marco n’est pas le seul à souffrir, les répercussions se font ressentir jusque dans les Hautes-Alpes. Le maire de Vars, Pierre Eyméoud est venu soutenir la mobilisation. « Pour ce qui est du chiffre d’affaires des remontées mécaniques, nous pouvons d’ores et déjà dire que nous avons perdu 100 000 euros de recettes. On ne comprend pas qu’aucun moyen n’ait été trouvé pour sécuriser et rouvrir cette route », a-t-il expliqué.  

Et afin d’obtenir une réaction côté italien, élus et riverains sont prêts à tout, y compris à se rendre à Turin pour débloquer la situation. « Aujourd’hui, on envoie des courriers qui nous reviennent sans suite. La seule solution est d’arrêter les courriers et de se déplacer en nombre à Turin pour discuter avec les politiques italiens », a reconnu Jacques Dumerget, du collectif « col de Larche ».

Sachez enfin que le président du Conseil Général, Gilbert Sauvan, a écrit au ministre des Transports, Frédéric Cuvillier pour lui demander d’intervenir auprès des instances italiennes.