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Alpes de Haute-Provence : les élus rejettent le projet de redécoupage des cantons

POLITIQUE / 28 élus ont voté contre le projet et deux conseillers généraux ont refusé de participer au vote

Alpes de Haute-Provence - Le projet de redécoupage des cantons refusé par les élus, vendredi, au Conseil général des Alpes de Haute-Provence. En 2015, le nombre de cantons passera de 30 à 15. Objectif : obtenir des cantons d’égale population (Lire notre dossier spécial). Un projet qui ne satisfait pas les élus, dans leur globalité. Pourquoi ? Parce que certains cantons vont grandir de superficie. Ce qui va faire mal à la ruralité. "Les cantons de Manosque sont peu touchés. On a trois communes. En gros, il y a 3 ou 5 kilomètres entre chaque commune et quand on voit certains cantons, comme Castellane, Seyne ou d'autres, où il y a 30 ou 32 communes, on imagine mal, même à deux, comment nos collègues vont faire pour rencontrer les élus"reconnait le conseiller général de Manosque Nord, Roland Aubert. "Je crois que la ruralité est en danger, que cette loi peut être 'ruralicide'".

Autre point de discorde, la parité. Pas sur le principe, mais sur ses facilités d’application dans le département. Vous le savez, les électeurs devront élire un homme et une femme par canton. Pour Pierre-Yves Vadot, conseiller général de Noyers-sur-Jabron, l’Etat devrait déjà donner l’exemple : "La première des choses à faire, quand on veut donner des leçons notamment au niveau de la parité, c'est de la respecter soi-même. Quand on voit le pourcentage de femmes à l'Assemblée Nationale, au Sénat, quand on voit qu'il y a à peine 17 préfets femmes sur 191 en France", a-t-il dénoncé sur Alpes 1.

Pour le président du Conseil général, Gilbert Sauvan, "nos territoires ruraux vont être sous-représentés, par rapport à aujourd'hui". En tant que député PS, il avait soutenu le fait que soient pris en compte "l'ampleur du territoire, l'effet de vallées, l'effet de montagne, l'effet d'intercommunalité." Des demandes refusées par le Conseil constitutionnel. 

Au final, au terme d'un débat très mouvementé, 28 élus ont voté contre le projet et deux conseillers généraux ont refusé de participé au vote.