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Alpes de Haute-Provence : G. Segond, l’homme de droite à la tête d’une liste apolitique

POLITIQUE / Le 5ème candidat pour les municipales de Digne les Bains était l’invité d’Alpes 1 Live ce vendredi

Alpes de Haute-Provence – « Ni de droite, ni de gauche, ni du FN », mais pourtant bien un homme de droite qui se réclame de l’héritage de l’ancien maire de Digne les Bains Pierre Rinaldi : tel est le paradoxe du 5ème candidat pour les échéances électorales de la ville préfecture des Alpes de Haute-Provence, Gérard Segond.

L’HERITIER

C’est en 1977 que Gérard Segond devient adjoint de Rinaldi, il n’a à l’époque que 26 ans. Héritier du maire oui : « Nous avons fait des infrastructures très importantes au niveau notamment du village thermal, du plan d’eau ou encore du golf », explique-t-il sur Alpes 1, « j’ai été associé de près ou de loin à ce qui a été fait », poursuit-il.

Mais être l’un des héritiers de la dette qui grève actuellement la ville, non : « Pierre Rinaldi a un peu dérapé les dernières années », avance en premier lieu le candidat. Avant de poursuivre sur la responsabilité de la gauche : « Nous avions laissé une dette de 62 millions d’euros qui devait s’éteindre en 2016. La dette actuelle, c’est la leur ». Un état catastrophique qui est dû, selon lui, au « manque d’investissements structurants, des infrastructures génératrices d’impôts. Il faut savoir semer pour pouvoir récolter ». Métaphore agricole qui sous-entend que, pour régler la dette, il faudra donc investir.

Certains pourraient donc avancer la gestion en bon père de famille pour résoudre la dette de Digne les Bains, pour Gérard Segond, c’est la gestion en chef d’entreprise qui doit aujourd’hui prendre le relais. « Nous avons en face de nous des incapables, que ce soit Madame Baudoui Maurel l’opportuniste, Monsieur Barbero le candidat par défaut, Monsieur di Benedetto qui a œuvré pendant 18 ans à massacrer la ville. Quant à Patricia Granet, elle n’a jamais dirigé une ville ».

L’HOMME DE DROITE

La campagne municipale aurait pu commencer pour Gérard Segond dans le giron de la droite. Il reconnait sur Alpes 1 avoir été un fervent supporter de Jacques Dumonceau, le premier candidat soutenu par l’UMP avant que ce dernier ne se rétracte et soit remplacé par Christian Barbero. « Sa candidature me plaisait, elle était atypique et en dehors des partis politiques », poursuit le candidat. « Ni droite, ni gauche, ni FN », voilà le slogan de sa liste. Pourtant, Gérard Segond le reconnait, il est bien « un homme de droite ».

LE PROGRAMME

« Pas de passage à la semaine de 4 jours et demi » : sur son programme papier, Gérard Segond refuse d’appliquer la réforme des rythmes scolaires dès la rentrée prochaine, alors que cette dernière est une obligation. A l’oral, le discours change : « La loi Peillon est contestable, tout comme le mariage pour tous. Mais en tant qu’élu, nous serons obligés de respecter la loi ». S’il est élu, Gérard Segond sera donc bien obligé de faire passer ses écoles à la semaine de 4 jours et demi, tout comme de marier les couples homosexuels.

Trois axes principaux pour le candidat : revitaliser le centre-ville avec les parkings gratuits la 1ère heure, mettre le transport urbain pour tout le monde, agrandir la zone commerciale Saint Christophe pour rendre la ville plus attractive, rendre des terrains pour construire sur Gaubert. A l’heure actuelle, Gérard Segond a à ses côtés 31 colistiers, sur les 33 nécessaires.