Alpes de Haute-Provence - Ils étaient une centaine mobilisés ce mercredi à Sisteron pour dire non à la réforme des rythmes scolaires. Parents et enfants, s’étaient donné rendez-vous devant les différentes écoles de la ville, équipés de banderoles, de panneaux et de gilets jaunes. Les différents cortèges ont ensuite convergé vers la mairie où le maire Daniel Spagnou a reçu une délégation.
« Non à la réforme », « je ne suis pas un rythme, mais un élève », ou encore « touche pas à mon mercredi ». Voilà entre autres ce que l’on pouvait lire sur les panneaux à Sisteron. Les parents d’élèves et leurs enfants étaient appelés à montrer leur mécontentement. « Le mercredi est un moment précieux pour les parents qui ne travaillent pas. C’est l’une des journées où ils peuvent prendre du temps avec leurs enfants et c’est un moment de détente. Avec quatre jours et demi de classes, il n’y a plus de vie familiale », a confié au micro d’Alpes 1, Lucie Chaume, délégué des parents d’élèves de l’école du Thor.
En cause notamment, vous l’aurez compris, la journée de cours du mercredi. Et cela, même les enfants rencontrés au sein du cortège n’en veulent pas. La majorité préfère se reposer ou effectuer des activités sportives ou de loisirs.
Dans l’ensemble les parents ne sont pas contre une réforme, mais celle souhaitée par le ministre de l’Education, Vincent Peillon, est loin de faire l’unanimité. Et la centaine de personnes mobilisée a trouvé une oreille attentive en la personne du maire de Sisteron, Daniel Spagnou. Ce dernier comprend la colère des parents et soutient le mouvement : « En tant que Président des maires des Alpes de Haute-Provence, j’ai toujours dit que j’étais contre cette réforme. L’espoir que nous avons est que le ministre abandonne ce projet qui n’est pas fait dans l’intérêt de l’enfant. C’est surtout pour répondre au lobby touristique de notre pays. Il faut que les membres du gouvernement reviennent en arrière, comme ils savent si bien le faire », a-t-il expliqué.
Après le passage en mairie, le cortège s’est ensuite dirigé vers l’inspection académique de Sisteron où une délégation a été reçue. L’inspectrice a assuré qu’elle ferait remonter les revendications. Insuffisant pour les parents d’élèves qui comptent bien poursuivre la mobilisation.
