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Alpes de Haute-Provence : le département lui manque, la politique non

POLITIQUE / Jean-Louis Bianco, l’ancien député et président du Conseil Général des Alpes de Haute-Provence, était l’invité d’Alpes 1 Live

Alpes de Haute-Provence - En septembre 2012, il annonçait la gorge nouée son départ du département, laissant alors la place à son dauphin Gilbert Sauvan. Quelques mois plus, on retrouve Jean-Louis Bianco à Paris où il est désormais le président de l’Observatoire de la Laïcité. « C’est une liberté formidable, la laïcité, celle de croire ou de ne pas croire, de pratique ou de ne pas pratiquer sa religion et la neutralité des services de l’Etat », déclare t-il sur Alpes 1. Un Observatoire qui a notamment rendu en début de semaine un avis sur l’affaire de la crèche Baby Loup, où l’une de ses employés avait été licenciée pour avoir porté un voile. Selon l'organisme, pas de nouvelles lois, il faut s'appuyer sur la législation existante, qui autorise l'expression religieuse dans le secteur privé. « Il y a des solutions plus simples : en précisant le règlement intérieur de la société, mais aussi la délégation de service public. On passe un contrat en se fixant les objectifs, et donc on rentre dans le service public et la neutralité », poursuit Jean-Louis Bianco.

Ancien Ministre des Transports, en avril dernier, il a également remis un rapport au Premier Ministre sur la réforme ferroviaire. Un rapport qui veut diminuer la dette ferroviaire de 30 milliards d’euros : « Il faut mettre fin à une absurdité, celle de la séparation entre SNCF et Réseau Ferrée de France qui conduit à des gaspillages, des coûts doubles, une mauvaise organisation des chantiers. Les deux patrons travaillent dans ce sens, on a beaucoup d’économie à faire en s’organisant mieux. Il faut arrêter de se lancer dans des lignes à très grande vitesse, il faut continuer à faire des trains à très grande vitesse, mais s’occuper des lignes classiques, des RER, de l’amélioration des lignes existantes », explique t-il sur Alpes 1.

En ce qui concerne les Alpes de Haute-Provence, Jean-Louis Bianco est revenu sur son départ rapide de la tête du Conseil Général : « j’ai adoré le travail que j’ai fait pour ce département mais j’ai pensé que pour les bonnes années qu’il me reste, j’avais le droit d’être avec ma famille. Sur le plan politique, j’ai toujours été contre le cumul des mandats dans le temps, j’ai signé des textes pour limiter à une succession de trois mandats. J’ai fait trois mandats de président de conseil général et de député. Il était temps de passer la main ». Quant à son ancien poste de président de Conseil Général, « mon bureau du Conseil Général me manque un peu parce que c’est un souvenir merveilleux. Je suis souvent au téléphone avec Gilbert Sauvan. L’avantage, c’est que j’ai plus de temps pour mes vacances, j’ai pu passer un mois près de Manosque ». Si désormais vous voulez voir Jean-Louis Bianco, ce ne sera donc plus dans les hémicycles départementaux mais dans les rues…