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Alpes de Haute-Provence : une ouverture partielle pourrait attendre le Sauze

Alpes de Haute-Provence - La raison : un conflit qui oppose la Communauté de Communes de la Vallée de l’Ubaye à l’ancien gestionnaire des remontées mécaniques, la famille Couttolenc.

Alpes de Haute-Provence - L’histoire de la station du Sauze est indissociable de celle de la famille Couttolenc. 1933 : la famille met à disposition du Groupe des Skieurs de la Vallée de l’Ubaye un terrain « à titre tout à fait gracieux » (cf archives communales). 1934 : les Couttolenc deviennent officiellement propriétaires de la station. Mais désormais, l’avenir du Sauze se fera sans les Couttolenc.

Il y a un an et demi en arrière, la Communauté de Communes fait connaître au délégataire, Eric Couttolenc, sa volonté de reprendre la gestion des remontées mécaniques. Un accord est alors fixé, il porte notamment sur le versement de 5 millions d’euros d’indemnités.  « Il y a une épreuve de force qui veut que la communauté de communes veut prendre ses biens et fait fi de l’indemnisation », explique sur Alpes 1 Eric Couttolenc, propriétaire des remontées mécaniques du sol et ancien gestionnaire.

Le tribunal administratif a confirmé la semaine dernière le transfert de cinq remontées mécaniques à la CCVU, en fixant un délai jusqu’au 2 septembre prochain. Mais ce lundi, Eric Couttolenc a assisté, selon lui, à une violation de propriété privée. « Il n’y a aucun respect de la propriété privée, que ce soit des sols qui nous appartiennent. La sous-préfète de Barcelonnette est intervenue avec la force publique pour permettre à des équipes techniques d’intervenir sur notre terrain privé, malgré notre refus. Ils ont démonté du matériel, et l’ont volé, en toute légalité ».

Dès l’hiver prochain, la CCVU reprendra la gestion… mais seulement de huit remontées mécaniques sur les 23 de la station. « La CCVU n’aura pas la possibilité d’ouvrir la totalité du domaine skiable et les remontées qu’elle aura en possession sont réparties dans la station, sans aucun lien les unes avec les autres. Je suis catastrophé de l’entêtement de la communauté de communes. Ça va être dramatique pour tout le monde », craint Eric Couttolenc.

Concernant les 5 millions d’euros, la famille compte bien faire appliquer l’avenant décidé il y a un an et demi. Contacté, Michel Lanfranchi, le président de la CCVU, n’a pas souhaité s’exprimer de suite.