Alpes de Haute-Provence - J-1 an, avant le coup d’envoi du chantier d’ITER à Saint-Paul-lez-Durance. Une centrale qui va utiliser l’énergie de fusion et qui donnera son premier tour de chauffe en novembre 2020. Même pas entamé, le chantier d’ITER fait naître déjà des discussions du côté de Château-Arnoux-Saint-Auban. Au rang des inquiétudes : où seront logés les 3 à 4 000 travailleurs du chantier, entre 2014 et 2017.
Le Collectif Citoyen pour le renouveau de la commune s’appuie alors sur le Guide du Logement, édité l’an dernier à la demande d’ITER. Ce collectif s’oppose farouchement aux conditions d’accueil. Selon lui, 779 personnes pourraient être accueillis dans des mobil-home du camping de la ville. Un établissement fermé depuis 7 ans. « Il y a des gros travaux à faire, des remises en conformité pour 2 millions d’euros. On demande à ce que l’ensemble des salariés soit accueilli dignement », explique sur Alpes 1 René Villard, conseiller municipal d’opposition, membre du collectif.
Et pour être accueilli dignement, le collectif demande à ITER le label Grand Chantier. Un label qui permettrait notamment de construire des logements sociaux pour les ouvriers. « Si on avait mis en place ce système depuis le début, on ne se retrouverait pas coincé, on aurait pu construire des logements sociaux qui seraient revenus à la fin aux collectivités », poursuit René Villard.
Mais la direction d’ITER répond : ce label n’est donné qu’aux chantiers nationaux, et pas internationaux. A noter qu’une réunion publique aura lieu ce mercredi 3 juillet, à la salle des fêtes de Vinon-sur-Verdon, avec ITER, des élus et des représentants de l’Etat.