Alpes de Haute-Provence - Enlevé par un commando armé le jour de ses 63 ans, le 19 décembre 2012, à Rimi dans le nord du Nigéria, l’ingénieur français Francis Collomp est retenu en otage depuis 6 mois, jour pour jour. L’enlèvement avait été revendiqué par le groupe islamiste armé Ansaru, un mouvement proche d’Aqmi, Al-Qaïda au Maghreb Islamique.
Originaire de Saint-Julien-du-Verdon (Alpes de Haute-Provence), Francis Collomp, était en mission sur le chantier d’une ferme éolienne dans l’Etat du Katsina pour le compte de la société française Vergnet, spécialisée dans les énergies renouvelables. « Nous savons simplement que mon frère pourrait toujours se trouver dans le nord du Nigéria », avait expliqué Denis Collomp, le frère de l’otage, après un entretien avec le ministre des Affaires Etrangères Français, Laurent Fabius, le 23 mai dernier.
« Aujourd’hui, mon frère est retenu en otage depuis 180 jours. Nous n’avons pas de nouvelles depuis avril dernier. Les ravisseurs avaient envoyé une vidéo montrant Francis », a déclaré ce mardi, Denis Collomp, qui lance « un appel à la libération » pour les 6 mois de détention. « Dans le cadre de la fête de la musique, nous demandons aux organisateurs et aux médias de dédier une chanson aux otages français dans le monde et plus particulièrement à Francis Collomp. Je pense que cet appel peut-être relayé sur les ondes et sur les sites web de façon à ce qu’il soit lu et entendu par les ravisseurs », a-t-il poursuivi.
« La détermination de toutes les autorités françaises pour obtenir la libération, la plus rapide possible, de tous nos otages, est totale. Nous devons nous en tenir à une discrétion absolue dans l'intérêt des otages et des familles », avait déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, lors d’un dernier point presse, le mercredi 12 juin. La famille et les proches de Francis Collomp ont créé, le 29 mars dernier, un comité pour la libération de l’otage, après les 100 jours de captivité. Des banderoles de soutien ont depuis été accrochées, sur les mairies de Sisteron et de Méolans-Revel (Alpes de Haute-Provence).
