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Alpes de Haute-Provence : un tour de France pour changer la vision du handicap

Atteint de la Poliomyélite depuis l'âge de deux ans, Patrick Guernier a mis deux mois pour traverser l'hexagone. Son son combat : faciliter l'insertion des handicapés sur le marché de l'emploi

Alpes de Haute-Provence - Il a parcouru la France en Hand Bike pour faire changer la vision du handicap. Patrick Guernier a mis deux mois pour traverser l’hexagone. Originaire d’Oraison, ce sportif, âgé de 49 ans est handicapé depuis l’âge de deux ans, après avoir été atteint de la poliomyélite en Afrique. Cette maladie virale contagieuse, souvent épidémique, se caractérise par des lésions inflammatoires aiguës de la moelle épinière. Aussi, Patrick Guernier se bat pour sensibiliser le grand public car selon-lui, les personnes invalides rencontrent des difficultés à trouver un travail.

Fort de sa détermination, Patrick Guernier s’est muni de son Hand Bike et a parcouru, comme il le souligne « 4000 kilomètres à la force des bras ». Parti de La Brillane près d’Oraison, il a sillonné les routes de France à raison d’une centaine de kilomètres par jour, avec un message à faire passer : « J’ai entrepris ce tour de France afin de montrer une autre image du handicap au sein des entreprises qui préfèrent payer une taxe plutôt que d’embaucher les personnes invalides. Je souhaitais leur prouver que si un handicapé était capable de faire ce que j’ai fait, alors il était tout à fait apte à quelque emploi que ce soit », a déclaré Patrick Guernier à la radio Alpes 1.

Seul, avec plus d’une centaine de kilo à tirer et une météo parfois capricieuse, il lui a fallu du courage pour aller au bout de son combat : « Cette année on a eu un temps vraiment lamentable. Plus de la moitié du voyage s’est passé sous la pluie, le froid… J’ai fait des journées à 13 heures de vélo pour les plus longues par 5 degrés, avec la pluie qui tombait sans relâche » a reconnu le compétiteur, tout en plaisantant.

Et si les difficultés du parcours ont souvent été ressenties, le sportif ne regrette pas son expérience. L’organisation et la préparation du projet n’ont pas été des plus aisées. Le plus dur à était de médiatiser sa performance. « Je n’ai pas eu de gros sponsor au niveau financier, j’ai dû me débrouiller seul à ce niveau-là » a regretté l’intéressé, avant d’ajouter qu’il avait « eu des aides de la part des « Vélos Cycles Da Silva » de La Brillane, qui se sont occupés «Â de la préparation de son hand bike »Â et un sponsor «Â au niveau de la préparation physique avec la salle « Olympique Form Association » d’Oraison ». « Ce sont les seuls qui m’ont épaulé pour mener à bien mon projet » a-t-il conclu. Mais sa volonté ne se résume pas à ce seul parcours sportif. En effet, Patrick Guernier envisage d’écrire un livre. Mais avant que de s’atteler à l’écriture, le sportif projette de participer aux vingt-quatre heures du vélo couché sur le plateau d’Albion cet été, dans le Vaucluse.Â