Votre ville : VEYNES | Changer de ville

Alpes de Haute-Provence : conflit à l’ASA des Plaines du canton des Mées

L’association est en conflit avec quelques un de ses adhérents qui ont refusé de payer une partie de leurs factures. Une affaire portée devant le Conseil d’Etat ce vendredi

Alpes de Haute-Provence - L’eau est portée à ébullition entre l’Association Syndicale Autorisée d’Irrigation des Plaines du Canton des Mées et quelques adhérents. Une affaire qui est portée ce vendredi devant le Conseil d’Etat. En effet, l’ASA leur réclame plus de 229 000 euros d’impayés. Des factures qui avaient pourtant été suspendues en 2012 par le tribunal administratif de Marseille.

L’ASA gère l’arrosage des cultures sur 1000 hectares entre les Mées et Oraison, elle regroupe 300 adhérents. Mais depuis 2000, c’est le conflit avec certains d’entre eux qui refusent de payer une partie de leurs factures. Pour eux, il y aurait eu en l'espace de huit ans une erreur au niveau de la base de répartition : les charges fixes, qui comprennent les salaires de l’ASA, les emprunts ou encore l’entretien, auraient reposé sur le prix du mètre cube. Injuste et pénalisant pour Pierre Miollan, gérant du Domaine Saint-Georges. «Â Sur le mètre cube d’eau, il y avait 80 % de charges fixes. Alors celui qui arrose peu, il avait son réseau en bon état tous frais payés. Celui qui arrose payait une partie des charges fixes pour tout le monde ».

Face à ce discours, l’ASA tient à préciser qu’en 2008 les bases de répartition ont été revues, et confirmées par la justice. Malgré tout, Pierre Miollan souligne encore un problème depuis 2008 : pour 100 hectares, on lui en facturerait 300. Réponse de l’ASA : les hectares facturés en plus correspondent au débit supérieur attribué au propriétaire pour faire une couverture antigel.

En tout cas, l’association nous l’a confié, il y a peu de chance que le Conseil d’Etat tranche aujourd’hui en sa faveur. Mais une nouvelle procédure l’attend déjà : les bases de répartition de l’année 2012 sont encore une fois contestées par certains adhérents.