Avec l’instabilité gouvernementale de ces derniers mois, les maires ruraux sont-ils toujours entendus par Paris ? La semaine dernière, l’association des maires de France tenait son congrès à Paris.
À Barcelonnette ce samedi, les maires des communes rurales des Alpes de Haute Provence se sont donnés rendez-vous autour du président de l’association des maires ruraux du département : le maire de Barrême. Jean-Louis Chabaud, estime que Paris entend un peu plus la ruralité.
"Je dois avouer que depuis qu'il y a des ministres à la ruralité, on peut dire qu'on est un peu mieux écouté, un peu mieux entendu. À la fin, il faut qu'il y ait des actes. Il y a quand même eu les villages d'avenir ou des programmes pour les écoles rurales." J.-L. Chabaud
Il y a "des avancées" souligne le président départemental, notamment avec la nomination du ministre chargé de la Ruralité, Michel Fournier, président de l’Association des maires ruraux de France. Jean-Louis Chabaud estime néanmoins que les normes pèsent sur les maires : "Il faut que l'on est le pouvoir d'agir dans nos communes, avec plus de liberté". De plus en plus de missions régaliennes pèsent sur les communes sans que les moyens augmentent : "pour certains le compte n'y est peut-être pas, mais c'est en continuant à être persévérant qu'on s'en sortira".
Au programme de cette réunion à Barcelonnette samedi, un hommage à Daniel Spagnou, natif de l'Ubaye pour ses 42 années à la tête de la mairie de Sisteron. Figurait aussi un point spécifique sur la gestion des risques et un autre juridique sur l'organisation des prochaines élections municipales avec la mise en place d'un scrutin de liste et paritaire.
N. Dalbera / M. Bonnefoy