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Remboursement des cures thermales, PAA se rebelle

Remboursement des cures thermales, PAA se rebelle
© Ville de Digne-les-Bains

Dans le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale 2026, le remboursement des cures passerait de 65% à 15%.

 

Si tel était le cas, tout un pan de l'économie de Provence Alpes Agglomération serait menacé. C'est en tout cas la tournure du courrier envoyé au Premier ministre, Sébastien Lecornu, par la présidente de Provence Alpes Agglomération et maire de Digne-les-Bains, Patricia Granet-Brunello. Dans ce texte cosigné par Francis Khun, président de la Régie des Thermes de Digne-les-Bains, l'abaissement du taux de remboursement "remet en cause l'existence même de cette filière médicale, reconnue et encadrée par l'Assurance Maladie".

Si 500.000 personnes bénéficient d'une cure, cela représente actuellement 0,1% du budget de la Sécurité sociale, soit 233 millions d'euros. La perte d'accès à ce soin pour une partie de la population représenterait une baisse d'activité et une perte de recettes fiscales pour l'État, qui représentent environ "248 millions d'euros" selon la présidente de PAA, ce qui compense largement l'investissement.

 

Les investissements sur les thermes de Digne menacés

Plus localement, la ville thermale bas-alpine voit son avenir s'assombrir. D'abord, la fermeture des thermes engendrerait "la destruction de 76 emplois" et "une perte d'attractivité" pour la ville. Une décision qui aurait un impact insupportable pour les finances de Digne-les-Bains et de PAA d'autant plus que des investissements sont actuellement effectués sur l'établissement dignois. 5 millions d'euros hors taxe par le Département, la Région et l'État pour la rénovation des espaces bassins et 2,5 millions d'euros hors taxe pour la ville en ce qui concerne les réseaux des boues et leur recyclage.

En cas de déremboursement des cures, Patricia Granet Brunello n'y va pas par quatre chemins : "ces investissements majeurs pour le territoire seraient mis en péril". Elle invite enfin le Premier ministre à la discussion "dans les meilleurs délais" pour empêcher l'abaissement du taux de remboursement.

L.R.