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La maison "Le Paraïs" en exemple pour les jeunes du BTP04

La maison "Le Paraïs" en exemple pour les jeunes du BTP04
© Nino Dalbera

ECONOMIE / Alors que la maison de Jean Giono doit ouvrir au printemps prochain, le chantier sert de modèle aux jeunes scolarisés dans le secteur du BTP

 

- Alpes de Haute-Provence -

Où en est la restauration de la maison "Le Paraïs" ? À Manosque, les travaux avancent pour construire la maison de site de l’auteur Jean-Giono et pour restaurer la maison de l’auteur bas-alpin le tout en 13 mois pour 2,7 millions d'euros. Les entreprises auront quitté le chantier à la fin de l’année, pour une ouverture lorsque tout aura été mis en place, au printemps, indique l’architecte. Eliza Cuzon du bureau Régis Roudil Architectes a supervisé la restauration de la maison de l’auteur.

 

« Le gros enjeu était de rénover la maison avec le toit qui prenait l’eau. » R. Cuzon

 

 

 

La restauration patrimoniale s’est faite avec un travail d’archives pour montrer la maison telle que Giono l’a connue. « À certaines phases, il y a eu des choix comme sur le haut-vent à l’entrée qui a été restauré » explique l’architecte qui souhaitait coller à la réalité.

 

Donner à voir aux jeunes

La future maison de site prend forme : la structure en bois est déjà bien visible. Les ouvriers travaillent ce vendredi sur le toit à coups de marteau. En dessous, l’architecte effectue une visite de chantier avec les élèves du lycée Louis-Martin Bret. Ces derniers ont choisi de s’orienter vers le BTP comme Amine, en bac pro, qui s’est dirigé dans cette filière sur les conseils de son grand-frère.

 

« Au tout début je ne savais pas quelle voie prendre. Je ne m’intéressais pas trop à l’électricité et puis finalement en stage j’ai commencé à trouver des choses intéressantes et aujourd’hui, j’ai trouvé ma voie. » Amine

 

 

Dans les parages, le chef d’entreprises Marc Berlengue, à la tête de deux entreprises dont Berlengue Bruno et Nicolas. Malgré les inquiétudes nationales, il juge que le BTP a de beaux jours devant lui. Seulement si il estime que la filière souffre d’une mauvaise image avec un travail vu et perçu comme ingrat, il indique que des progrès ont été réalisés dans les conditions de travail.

 

Casser la mauvaise image du BTP

Et puis au cœur des enjeux, la rémunération. « Le jeune commence au SMIC, mais s’il est motivé et travailleur, il va aller jusqu’à 10 à 15 % de plus très rapidement. Et puis, un chef de chantier, c’est entre 2.000 et 2.500 euros et un conducteur de travaux peut toucher entre 2.500 et 3.000 euros. » détaille le chef d'entreprise. Un salaire conséquent par rapport au niveau d’études pour Marc Berlengue, qui essaye d’inculquer aux jeunes des valeurs de travail. 

 

« Notre métier a été dévalorisé. Nous avons des manques d’effectifs. Les métiers du BTP sont enrichissants, où l’on part de rien pour arriver à une construction super jolie comme sur le site de la maison Giono. » M. Berlengue

 

 

Le chef d’entreprise souligne l’importance des visites comme celle de ce vendredi, organisées en partenariat entre France Travail et la Fédération du BTP des Alpes de Haute-Provence.

N. Dalbera