-Alpes de Haute-Provence -
Après les intempéries de jeudi dernier, la vallée de l’Ubaye recense les dégâts à Saint-Paul-sur-Ubaye ou encore à Uvernet-Fours. Le plus impressionnant, c’était à Faucon de Barcelonnette avec des blocs de pierre parfois lourd de 7 tonnes qui sont arrivés sur le pont de RD900. La lave torrentielle a été à l’origine d’une coupure de circulation importante. La preuve : alors que la circulation a été rétablie sur une seule voie avec un alternat de circulation, RTM estime ce mardi qu’il reste 30.000 m3 de matériaux à déblayer au niveau du pont.
L’endroit pose problème à l’embouchure entre le Bourget et l’Ubaye. Après avoir détourné le Bourget de son lit initial, des maisons ont été construites. Une berge a été installée pour protéger les maisons en cas de lave torrentielle, ce qui a été le cas la semaine dernière. Seulement la RD 900 qui passe en aval de la berge se retrouve menacée. Deux fois en moins d’un an que la circulation est interrompue à cet endroit. La fois précédente c’était en octobre 2024.
C’en est trop pour le département qui consacre pour l'heure, l’essentiel des fonds pour les routes au col d’Allos ou encore au pas de la Rochaille. Eliane Barreille, la présidente du département reconnait que pour sa mandature qui prend fin en mars 2028, il est trop tard pour finir les études et effectuer les travaux. Elle annonce déjà ce point de la RD900, axe majeur entre la France et l'Italie, comme une priorité pour la prochaine mandature et lance les études nécessaires.
Mais surtout, il faut avoir les fonds pour modifier le tracé du Bourget et aligner le passage de la rivière avec un autre pont en amont. La taxe GEMAPI ne permet sur le département bas-alpin de lever que 400.000 euros (40€ par habitant maximum selon la loi). Insuffisant. Bien loin des 2 millions d’euros estimés pour effectuer les travaux à Faucon de Barcelonnette. Si la présidente Eliane Barreille estime qu’il faudra se tourner vers l’État et la Région, elle a remis sur la table ce mardi lors de son déplacement sur place, la solidarité amont-aval.
« Nous, nous avons tous les problèmes et nous fournissons l'eau sur Marseille et le Var, et nous n'avons pas de contribution de ces gros départements » E. Barreille
