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Emile, deux ans après sa disparition, où en est l’enquête ?

Emile, deux ans après sa disparition, où en est l’enquête ?

FAITS DIVERS / Le 8 juillet 2023, l’enfant qui était en vacances chez ses grands-parents, se volatilisait en fin de journée. Ses ossements étaient découverts 8 mois plus tard

 

-Alpes de Haute-Provence- 

 

Deux ans, jour pour jour, ce 8 juillet que le petit Emile Soleil disparaissait du hameau du Haut-Vernet dans les Alpes de Haute-Provence. Une disparition qui avait provoqué l’émoi dans le village mais aussi partout en France. Des centaines de personnes étaient venues participer aux recherches à l’époque. Mais rien. Il avait fallu attendre huit mois, le 30 mars 2024, pour que les ossements du garçon de 2 ans et demi soient découverts par une randonneuse à 1,7 km du hameau.

En février dernier, la cérémonie d’inhumation avait lieu, en toute intimité dans son village natal de la Bouilladisse dans les Bouches du Rhône. En mars, nouveau rebondissement, quatre membres de la famille de l’enfant dont ses grands-parents maternels, Anne et Philippe Vedovini, et l’oncle et la tante de l’enfant étaient placés en garde à vue durant 46h pour « homicide volontaire » et « recel de cadavre ».  Des gardes à vue qui s’inscrivaient dans une phase de vérifications et de confrontations des éléments recueillis lors des investigations des derniers mois, expliquait alors le Procureur de la République d’Aix en Provence, Jean-Luc Blachon. Les quatre membres de la famille étaient finalement remis en liberté, les « charges n’étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier » précisait alors le magistrat.

 

L'intervention d'un tiers probable selon le parquet 

Le procureur, qui lors d’une conférence de presse, le 27 mars dernier, à Aix en Provence, précisait que l’intervention d’un tiers est désormais une probabilité. Les vêtements et les ossements du petit Emile « ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte ». Le corps du garçon « ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt » et n’a pas « demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition ». Quant au crâne, il présente « les stigmates anatomiques évocateurs d’un traumatisme facial violent ». Une enquête qui a pu avancer grâce au travail des experts. Anthropologie, anatomie crânio-faciale ou encore biologie, ce sont une soixantaine de missions qui ont été ordonnés par les magistrats instructeurs. 


Quant à la piste familiale, elle n’est « pas encore refermée », expliquait le Procureur Jean-Luc Blachon, lors de sa dernière prise de parole. Si rien ne filtre depuis, l’enquête continue, la cellule Emile, composée d’une vingtaine de gendarmes spécialisées, poursuit le travail d’investigation.  

A. Vallauri