-Alpes de Haute-Provence-
Fin mars, une équipe de scientifiques et d’agents du Parc national des Écrins et de l’OFB (Office français de la biodiversité) a mené une mission d’étude au lac des Pisses, sur la commune d’Orcières. L’opération s’est menée à plus de 2500 mètres d’altitude. Le but : prélever de la neige, de la glace et et de l’eau pour détecter d’éventuels polluants chimiques, dont les redoutés « polluants éternels ».
« Au dessus de la glace perforée, on peut enfin voir les différentes couches de glace formées successivement. C’est par ce trou que sont effectués les échantillonnages. La bouteille de prélèvement, refermée sous l'eau, permet la récupération d’eau de manière précise, juste sous la glace, ou bien à deux mètres, ou bien encore au fond du lac », Emmanuel Evin, garde-moniteur du Champsaur participant à la mission.
Ils sont appelés ainsi du fait de leur persistance dans l’environnement, ces substances sont également toxiques pour le corps humain. Accéder au site, en fin de saison skiable, enfoui sous 1,60 m de neige, a nécessité l’ascension à ski de randonnée, avec 20 kg de matériel sur le dos. Ensuite, enfin sur place, les agents ont commencé forer la glace et effectuer des prélèvements jusqu’au fond du lac. Bien que situé loin de toute activité humaine directe, ce lac comme tant d’autres subit les retombées atmosphériques liées à nos modes de vie : textiles imperméables, fart de ski, pollution industrielle… De plus, ces prélèvements viennent compléter un suivi annuel engagé depuis 2005, révélant déjà une évolution du lac, notamment un enrichissement en nutriments et une hausse des températures.
K.Hosana
