-Alpes de Haute-Provence -
L’avenir du ski alpin sur le Seignus d'Allos est en jeu. La commune annonce ce mercredi le lancement d'une consultation citoyenne. Un référendum local est prévu entre le 4 et le 29 juin prochain. Cela fait suite à une réunion publique qui s’est tenue le 5 avril dernier, où les difficultés économiques de la station avaient été exposées.
25.000 journées skieurs manquantes et pas assez de forfaits annuels vendus : cela donne 700.000 euros de déficit pour cet hiver. Presqu'autant sont déjà prévus pour le prochain. C’est ce tableau noir qui avait été présenté à la population le 5 avril dernier par le maire d’Allos. Alors, plutôt que prendre seul des décisions lourdes pour l'avenir de sa commune, Michel Lantelme a choisi de lancer une consultation à la population pour l’hiver 2026/2027.
« On ne peut pas sous couvert de soutenir un site oublier les deux autres » M. Lantelme
Trois possibilités
Les investissements sont maintenus pour l’hiver prochain pour tenter d’attirer 40% de clientèle en plus. « Un seuil raisonnablement inatteignable » qui pousse le maire à trouver une solution pour les suivants. Trois chemins s’offrent à la station.
Trois propositions dont dépendent les socio-professionnels de la station ainsi que les employés du Seignus. Sylvain Geny, le directeur de la régie du Seignus est prêt à s’adapter.
« Si c’est le maintien, pas de problème. Si c’est la réduction, il faudra adapter. Si c’est l’arrêt, il faudra accompagner. » S. Geny
Un vote pour qui et pour quand ?
Les personnes domiciliées ou résidant de manière habituelle à Allos, les contribuables locaux et les gérants ou associés majoritaires de sociétés inscrites au rôle des contributions directes de la commune sont éligibles à ce référendum local. Mais pas les 2.000 membres de l’association des Passionnés du Seignus explique le maire Michel Lantelme.
« Ces adhérents ne sont pas forcément des contribuables. Dès l’instant où ils ne sont pas sensibilisés au problème de l’augmentation de la fiscalité, on peut tout demander. » M. Lantelme
Le maire est préoccupé par cette situation financière pour les années futures. Pour l’heure, le département bas-alpin amène une aide de 1,1 millions d’euros « jusqu’en 2028 » précise Michel Lantelme. « Si le département se retire, la commune se retrouve avec 2 millions sur les bras, et inévitablement, elle se mettrait sous tutelle » indique le maire.