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Des mineurs « fragilisés » contraints à dealer à Forcalquier

Des mineurs « fragilisés » contraints à dealer à Forcalquier
© Gendarmerie Nationale

FAITS DIVERS /Un vaste trafic a été démantelé. Dix individus ont été placés en garde à vue

 

-Alpes de Haute-Provence- 

Un gros trafic de stupéfiants démantelé à Forcalquier. Selon la Gendarmerie Nationale, il impliquait des mineurs qui était contraints à dealer. Dix individus ont été placés en garde à vue.

Plusieurs mois d’investigations ont été nécessaires pour les gendarmes de Forcalquier, appuyés par des unités spéciales « de tout le territoire » pour mettre un terme à ce trafic qui selon les forces de l’ordre était « solidement implanté » dans le centre-ville de Forcalquier. 60 militaires ont été mobilisés entre ce mardi et ce jeudi dans le cadre d’une opération baptisée « claquette ». 

Des mineurs contraints de vendre de la drogue

Les faits ont débuté le 15 novembre dernier. Un mineur trouve refuge dans un commerce de la commune, il déclare avoir été enlevé cinq jours plus tôt, à Gap, « séquestré et contraint de vendre de la drogue pour rembourser une dette contractée auprès d’un trafiquant local ». Il portait sur lui des produits stupéfiants et une feuille de compte.

Les enquêteurs s’orientent alors rapidement vers un appartement utilisé comme « studio nourrice ». Plusieurs grammes de stupéfiants, mais aussi du matériel de conditionnement, des cartes bancaires et des « documents comptables révélateurs » sont alors découverts. 


Les investigations confirment que le réseau est organisé, avec un chef « identifié », qui organise l’approvisionnement, et fait le lien avec Marseille. Selon la Gendarmerie Nationale, dans cette affaire, des mineurs « fragilisés » étaient recrutés dans plusieurs départements de France. Sous la contrainte, ils devaient vendre quotidiennement « de 10h à 2h du matin sur des points de deal fixes ». 


Entre mardi et ce jeudi, ce sont dix personnes, dont des mineurs, qui ont été interpellées à Forcalquier, dans des communes alentours, ainsi que dans les Hautes-Alpes, mais aussi en Champagne. 1950 euros en espèces ont été saisis, 12 grammes de cocaïne, 300 grammes de cannabis, quatre téléphones et un véhicule.

Notez que les mis en cause seront jugés le 12 juin prochain. 

 

A. Vallauri