-Alpes de Haute-Provence-
Devant la presse, ce jeudi matin au tribunal d’Aix-en-Provence, le procureur, Jean-Luc Blachon, ainsi que le colonel Christophe Berthelin, commandant de la section de recherches de Marseille. Une conférence qui s’est ouverte sur un récapitulatif de la chronologie des faits depuis la disparition d’Emile Soleil, ce petit garçon de deux ans et demi, le 8 juillet 2023 au Haut-Vernet, ainsi que du travail des enquêteurs mené depuis.
« Nous avons travaillé sur 3141 signalements. Nous avons procédé à 287 auditions de témoins et 27 véhicules ont fait l’objet d’analyses. Nous avons procédé à 50 perquisitions judiciaires et 38 perquisitions numériques »
Pratiquement après deux ans d’enquête, les premières gardes à vue sont survenues mardi matin : les grands-parents de l’enfant, Philippe et Anne Vedovini, ont été interpellés à leur domicile de la Bouilladisse dans les Bouches-du-Rhône. Deux de leurs enfants, un oncle et une tante de l’enfant, tous deux majeurs, ont également été placés en garde à vue. Après 46 heures d’audition, ils ont finalement été relâchés dans la nuit, sans charges. Pourtant, les chefs de cette garde à vue ne sont pas anodins : homicide volontaire et recel de cadavre.
Les ossements d’Emile déplacés
Si le Procureur ne veut pas certifier l’intervention d’un tiers dans la mort de l’enfant, les dernières analyses permettent de confirmer que les ossements, découverts en mars 2024, ont été déplacés après « 60 missions d’expertises » ordonnées par les magistrats instructeurs.
« Les conclusions de ces expertises permettent de considérer que les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte »
Toujours selon le Procureur, les analyses permettent de considérer « l’hypothèse que le corps n’ai pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition et qu’il n’a pas été enfoui ».
« Le corps d’Emile ne s’est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt », Procureur
Autre point : le crâne de l’enfant présente des traces, des « stigmates » qui font pencher l’enquête vers l’intervention d’un tiers dans sa mort.
Des stigmates sur le crâne « évocateur d’un traumatisme facial violent. Les expertises introduisent la probabilité de l’intervention d’un tiers dans la disparition et la mort d’Emile »
Quant à la piste familiale, elle n’est « pas encore refermée », explique le Procureur Jean-Luc Blanchon malgré la fin de ces gardes à vue. D’autres témoins ont également été entendus.
Concernant la voiture et la remorque à chevaux, saisis au domicile des grands-parents à la Bouilladisse, dans les Bouches du Rhône, elles sont toujours en cours d’analyse.