-Alpes de Haute-Provence-
Garde à vue prolongée de 24h pour les quatre membres de la famille d'Émile Soleil. Les enquêteurs continuent d'interroger ce mercredi Philippe et Anne Vedovini, les deux grands-parents maternels ainsi qu’un oncle et une tante du petit garçon. La piste familiale est désormais explorée par les enquêteurs.
Philippe et Anne Vedovini, les grands-parents maternels du petit Émile Soleil, avaient été interpellés ce mardi vers 6h30 dans leur domicile de la Bouilladisse. Tout comme deux de leurs enfants majeurs, un oncle et une tante de l’enfant, ils ont été entendus pour les chefs d'« homicide volontaire » et « recel de cadavres », ainsi que pour des « vérifications et des confrontations des éléments et informations recueillis lors des investigations réalisées ces derniers mois ». Maître Julien Pinelli, l'avocat de la grand-mère du petit Émile, s'exprime sur Alpes 1.
Après 36 heures de garde à vue, quel est l'état d'esprit de votre cliente ?
"Il est évident que pour une grand-mère qui a perdu son petit fils dans des circonstances aussi dramatiques, être entendue en garde à vue sur ces faits est une épreuve. Il est évident également que, comparé au deuil qui s’est abattu sur cette famille, cette épreuve peut paraitre bien dérisoire.
J’assiste quelqu’un qui a à cœur de participer aux investigations et notamment à celle qui s’impose à elle aujourd'hui, de façon à espérer à obtenir des réponses que seules l’enquête est en mesure de lui apporter."
Elle est entendue depuis ce mardi pour homicide volontaire et recel de cadavres, deux chefs de garde à vue lourds.
"C'est nécessairement une épreuve dans la mesure où chacun peut considérer que, au drame qui s'est abattu sur sa famille, vient aujourd'hui s'ajouter le fait de devoir être entendue dans des conditions qui sont toujours délicates.
Une garde à vue, c'est quelque chose qui n'est jamais facile à supporter mais comme si l'on fait un parallèle entre le drame qui a frappé les siens et le fait de devoir se soumettre à cette épreuve, cela paraît bien dérisoire aux yeux de ma cliente."
"Ma cliente a pleine confiance en les enquêteurs et elle sait que c'est grâce à leur travail qu'elle peut aujourd'hui encore nourrir l'espoir de connaître enfin la vérité"
Y a-t-il eu des confrontations aujourd'hui ?
"La phase de garde-à-vue s'inscrit dans une enquête. Partant de là, tout est soumis au secret strict, il est naturellement impossible, et d'ailleurs je n'en aurais pas envie, de venir dévoiler ici ce que sont les questions posées à ma cliente ou les réponses qu'elle est susceptible de livrer. Il faut préserver les investigations, il faut en garantir la sérénité."
Pensez-vous que ces auditions vont durer jusqu'à ce jeudi matin 06h30 ?
"Compte tenu de la nature de ce dossier et de l'ampleur des investigations qui ont été conduites jusqu'à présent, on peut estimer qu'effectivement ce temps contraint de 48 heures soit mis totalement à profit par les enquêteurs pour procéder aux différentes auditions, ce qui nous amènerait effectivement à une heure avancée cette nuit.
Ma cliente a pleine confiance en les enquêteurs et elle sait que c'est grâce à leur travail qu'elle peut aujourd'hui encore nourrir l'espoir de connaître enfin la vérité."
C. Cava Michard
